Moscou, une ville littéraire

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Moscou, une ville littéraire - Sputnik Afrique
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En 2012 c’est Moscou qui sera la ville invitée du salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars, à la porte de Versailles. Cette invitation s'inscrit dans le cadre de l'année de la littérature et de la langue russes en France et françaises en Russie.

En 2012 c’est Moscou qui sera la ville invitée du salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars, à la porte de Versailles. Cette invitation s'inscrit dans le cadre de l'année de la littérature et de la langue russes en France et françaises en Russie. Et ce n’est pas l’unique manifestation de cette taille car Saint- Petersbourg sera l'invitée d'honneur du salon du livre de Nice en  juin. Et en contrepartie, Nice sera l'invitée d'honneur du salon  de Petersbourg du 26 au 29 avril, alors que la France sera l'invitée d'honneur du salon du  livre de septembre à Moscou. Les échanges littéraires et la lecture sont donc à l’ordre du jour pour toute l’année pour que chacun puisse plonger dans la littérature russe d’hier et d’aujourd’hui, passionnante et passionnée.

Le salon de Paris en offre donc une première grande occasion : représenté par une vingtaine de ses meilleures plumes, la capitale russe promet d’être bien palpable et réelle à travers les débats et les témoignages sur des sujets comme « Littérature russe actuelle: état des lieux », « Moscou et la province » (avec la mise en évidence de la distance qui sépare les auteurs provinciaux de la capitale et les liens qui les unissent à elle), « Moscou ville de poésie ». Mais avant tout et  surtout, on doit évoquer la mégapole comme un lieu d’histoire car, tout le monde en est conscient, l’histoire de la Russie s’écrit à Moscou. C’est pour cela qu’à une des rencontres, quatre écrivains comme Zakhar Prilepine, Lev Rubinstein, Andreï Guelassimov et Boris Akounine, à peine sortis des manifestations préélectorales houleuses, vont dire comment ils voient la société russe d’aujourd’hui. A une autre rencontre, également ancrée dans l’actualité, il sera question de l’auteur face à ses personnages. Pensons tout de suite à Emmanuel Carrère (auteur de « Limonov »), mais pas uniquement car les exemples sont multiples.

Non moins prometteuse pour l’analyse, est la piste entre le passé et le futur, toujours dans l’histoire sociale russe. Cette fois-ci elle sera traitée par Olga Slavnikova et Leonid Guirchovitch sur l’exemple des sujets tabous de l’histoire. « La Russie du XXI-e siècle sera-t-elle celle du retour du refoulé ? », se demandent les auteurs. Enfin, la très ironique Tatiana Tolstoi, grande nouvelliste, qui oscille constamment entre parodie, autoparodie et émotion en empruntant des chemins de traverse et en survolant les siècles, parlera de ces derniers écrits et ses dernières impressions de la vie moscovite. En effet, il y a du pain sur la planche. « La ville des mille et trois clochers », qui par endroits prend l’air de Moscow-City, en quête de modernité, ne cesse pas de désemparer, de provoquer et de surprendre. 

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