Sarkozy: «Qui donc va à gauche? A droite, messieurs-dames, à droite!»

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50 pourcents plus une voix – voilà ce que veulent obtenir en ce moment les deux finalistes de la campagne présidentielle en France. Mais pour atteindre ce sommet, chacun compte attirer une partie d’électorat des candidats ayant perdu au premier tour, il y en a huit.

50 pourcents plus une voix  – voilà ce que  veulent obtenir en ce moment  les deux finalistes de la campagne présidentielle en France.  Mais pour atteindre ce sommet, chacun compte attirer une partie d’électorat  des candidats ayant  perdu au premier tour, il y en  a huit. Le socialiste François Hollande  s’attend  au soutien  de la gauche, aussi bien que des électeurs  des partis à tendance proche. Le soutien de Nicolas Sarkozy, c’est la droite, mais pas uniquement.  D’après ses dernières déclarations, il est sûr et certain des sympahies  d’une bonne  part de l’électorat  de Marine Le Pen, leader du Front National, ayant gagné un cinquième des voix au premier tour.  Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy sont presque des antipodes  dans l’arène politique française. Sa certitude est basée  sur les estimations de l’état de la société française actuelle qui correspondent pour beaucoup avec celles d’ultra-droite de cet état, et bien plus, de l’avenir du pays. Le president sortant met l’accent sur  cette similitude  dans ses interventions à l’étape décisive de la course présidentielle.  « Les Français ne veulent plus d'une Europe passoire. C'est le message que j'ai entendu », a-t-il affirmé lundi, au lendemain du premier tour. « Si l'Europe ne peut pas défendre ses frontières, la France le fera », a-t-il martelé. « L"Europe qui ne maîtrise pas ses flux migratoires, c'est fini », a-t-il lancé au cours d'une réunion électorale…

Notre correspondant Igor Yazon a choisi quelques fragments des propos tenus par les  membres  de l’émission en duplex Moscou-Paris consacrée au sujet « Les présidentielles en France. Bilans et perspectives ». L’agence RIAN, qui a organisé cette émission  à l’issue du premier tour des élections,  croit que le leitmotiv des propos tenus par Nicolas Sarkozy  y est clarifié.   Voilà  ce que  dit à ce sujet le directeur  honoris causa  des programmes de recherches européennes de l’institut des sciences politiques Gerard Grunberg.


Et voilà l’avis d’un autre membre de l’émission en duplex, le directeur du centre franco-russe  Arnaud Dubien.

 


Le rédacteur en chef  de la revue « La Russie  dans la politique globale » Fiodor Loukianov a également présenté son analyse  du comportement électoral des forces politiques au stade final des présidentielles et des attentes de Nicolas Sarkozy.    


Tout d’abord, ce que les collègues ont dit au sujet des craintes des Français, est valable aussi pour tous les Européens – en France, elles se manifestent davantage, c’est tout, dit l’expert russe. C’est la peur des changements, la compréhension du fait que le modèle familier économique et social de l’Europe d’après-guerre n’est plus efficace et que le futur modèle n’est pas clair. On se rend compte que chaque nouvelle génération des Européens, des Français aussi, bien sûr, au lieu de vivre mieux que les générations précédentes, comme c’était le cas depuis les 50 dernières années, aura une vie plus dure.  Maintenant, on voit déjà que la vie des gens sera moins bonne,  puisque le système social n’arrive pas  à relever les défis qu’apporte la mondialisation. Deuxièmement,  ce problème devient de plus en plus aigu – l’attitude envers les représentants des autres cultures, la croissance graduelle  de population non autochtone, de nouvelles difficultés en politique sociale.  C’est un bon sol pour la croissance du populisme, et puis, c’est le problème qu’aucun politique moderne  ne sait résoudre  pour le moment.  Aujourd’hui, on ne peut pas se représenter qu’il y a trois-quatre ans, des leaders européens puissent parler de la nécessité de changer le modèle social puisque le modèle de multiculturalisme a échoué et qu’il faut le remplacer. Cela aurait été impossible puisque ce n’est pas correct politiquement. Aujourd’hui, des leaders politiques européens le disent ouvertement. Nicolas Sarkozy lui-même l’a dit  mais il n’était pas le premier.   

Fiodor Loukianov estime que l’échec de la politique de multiculturalisme déclaré par Nicolas Sarkozy peut bien lui apporter les sympathies  d’une bonne part de l’électorat de l’ultradroite. Le 6 mai, on verra si ses attentes s’avèrent justes.  

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