Dans les coulisses du 7e Salon du livre russe à Paris

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Le Centre culturel russe de Paris, officiellement Centre de Russie pour la science et la culture, organise un Salon du livre russe qui se tiendra dans ses locaux du 24 au 26 octobre.

La manifestation accueillera des éditeurs, libraires, auteurs et traducteurs dont les ouvrages parlent du monde russe, sous les angles les plus divers et dans les domaines les plus variés. Pour avoir plus de détail sur la manifestation qui se prépare, ses origines, sa spécificité et sa tenue, nous avons contacté Inna Merkoulova, adjointe au directeur du Centre. L’affiche du salon qu’elle prépare évoque une « demande accrue du public » pour ce genre de manifestations. comment notre interlocutrice l’explique ?

Inna Merkoulova. En fait, le Salon du livre russe du Centre culturel de Russie à Paris a été conçu il y a sept ans. Cette année, il en est à sa 7e édition. Quand on visitait les salons du livre de Paris, on voyait un vrai intérêt pour les publications en russe et pour les auteurs russes traduits en français. C’est pour cela qu’on a décidé de créer notre propre salon au Centre de Russie pour la science et la culture. Depuis ces quelques années, le salon a rencontré un public, une réputation, des contacts. Il est réputé pour ses bons rapports avec les auteurs, les traducteurs, les présentations qu’on organise chaque année ...

VdlR. Et comment le salon se présente aujourd’hui ?

I. M. Il y a deux formes d’activité. Il y a une salle avec les stands des auteurs, des traducteurs, des maisons d’éditions où ils sont présents de façon permanente pendant deux jours et demi. Ils présentent leurs livres, ils communiquent avec le public, ils vendent leurs ouvrages. Et la seconde forme, ce sont les présentations sur scène organisées dans la salle de cinéma du Centre culturel. Les auteurs qui le souhaitent ont un temps de parole d’une quinzaine ou une vingtaine de minutes. Chacun choisit la durée, et ils présentent soit leur nouvel ouvrage, soit un programme d’édition, soit les nouveautés. Ils répondent aux questions du public, parfois c’est une sorte de discussion. Et on a chaque année des invités d’honneur. Cela peut être une maison d’édition de Russie, ou une fondation, ou un auteur très connu.
VdlR. Madame Inna Merkoulova vous entretient du Salon du livre russe qui se tiendra du 24 au 26 octobre à Paris. La manifestation réunira une trentaine de participants. Lesquels?

I. M. On a des auteurs individuels, des auteurs russes qui vivent ici, en France, des auteurs français qui publient sur la Russie. On a des associations d’amitié comme l’association Les amis de Léon Tolstoï présidée par Colette Tolstoï qui sera présente au salon. On a des libraires comme L’âge d’Homme, c’est un de nos partenaires, il présente ses nouveautés. Et on a les Éditions des Syrtes. C’est un de nos partenaires permanents. Ils vont présenter des livres récemment parus comme Le père Raphaïl et autres saints de tous les jours (de Tikhon Chevkounov), un livre qui a eu énomément de succès en Russie et qui a été traduit en français. Sinon, il y a aussi des auteurs individuels tout à fait exceptionnels, qui ne sont pas présents dans tous les salons. Il y a des petites associations, comme la revue Peremena, une revue pour enfants bilingues. Sinon, on attend une invitée spéciale, Mme Hélène Carrère d’Encausse, avec son nouvel ouvrage consacré à la dynastie des Romanov.

VdlR. Et cet ouvrage est-il déjà paru ?

I. M. Oui, tout à fait. C’est un ouvrage déjà paru. Mme Carrère d’Encausse a déjà fait sa présentation à la résidence de l’ambasseur de Russie en France, M. Orlov. Et là, ce sera dans le cadre de notre salon, elle parlera des Romanov et aussi d’autres ouvrages qu’elle a publiés sur la Russie. On espère beaucoup qu’elle pourra venir.

VdlR. Et quel genre de littérature suscite le plus d’intérêt du public ?

I. M. Ecoutez, chaque auteur trouve son interlocuteur, son public à lui. Cette année, par exemple, on va recevoir une musicienne, Marina Tchebourkina, qui est une grande spécialiste de la musique baroque française. Elle va présenter ses disques et elle va faire une petite conférence sur la musique d’orgue. Elle participe régulièrement à nos salons et elle a toujours du public intéressé par son oeuvre, par ses créations, par ses disques et par ses recherches. C’est un exemple. Sinon, ce sont les livres d’histoire qui ont beaucoup de succès. on espère aussi qu’il y aura un vrai intérêt pour quelques ouvrages de recherche universitaire. Par exemple, on accueillera une auteure, Maryse Dennes, qui va venir spécialement de l’Université de Bordeaux vendredi après-midi pour présenter ses ouvrages sur Florensky et sur d’autres philosophes et savants russes. Donc, chaque auteur trouve finalement son interlocuteur.

VdlR. Est-ce qu’il y aura des livres didactiques, des méthodes de russe ?

I. M. En ce qui concerne les méthodes de russe, comme chaque année, on organise un stand à part du Centre culturel. Dans le cadre du salon nous avons nous-mêmes un stand, et là on va présenter des méthodes de russe qui font partie de notre bibliothèque destinée aux professeurs de cours de russe. Par ailleurs, c’est le moment où débutent ces cours, qui totalisent plus de 1000 étudiants par an. On en est très fier et on espère aussi que les événements comme le salon attirent des étudiants. Et puis on a eu quelques contacts avec les éditeurs, il y aura peut être un peu plus de méthodes que l’année précédente.

VdlR. Pourriez-vous recommander au public un roman russe à lire absolument, parmi les dernières parutions en français ?

I. M. Il serait un peu difficile de faire un choix parce qu’il y a beaucoup de belles publications, de belles traductions. Mais ce que je recommanderais vivement, c’est – si vous êtes un lecteur, si vous vous rendez dans une librairie et que vous choisissez un roman russe – faites attention, sur les petites bandelettes sur les livres, vous verrez, ce sera marqué en rouge « Prix Russophonie ». Donc, c’est aussi notre partenaire. C’est un prix littéraire pour la meilleure traduction du russe vers le français qui existe depuis quelques années et qui récompense chaque année les meilleures traductions. Tout un florilège de traductions de bonne qualité qui apparaissent chaque année. L’année dernière, c’était par exemple Les Souvenirs du futur de Sigismund KrzyzanowskyCela vaut vraiment la peine de prendre connaissance de ce texte. Sinon, vraiment, dès que vous voyez « Prix Russophonie », sachez que ça va être une bonne traduction et que ça vaut le coup de le lire.

VdlR. Et cette année, c’est la biographie de Paternak...

I. M. Oui, tout à fait ... C’est déjà un livre qui a eu beaucoup de succès en Russie où il est paru dans la collection « ЖЗЛ » La vie des hommes célèbres. La biographie de Paternak de Bykov a été donc traduite en français, magnifiquement traduite. Vraiment, je recommande de la lire.

VdlR. Le salon se tient dans les locaux du Centre culturel de Russie. Pouvez-vous préciser les conditions d’accès ?

I. M. Oui, bien sûr. Le Centre de Russie pour la science et la culture se trouve au 61 rue Boissière. C’est dans le 16e arrondissement. Pour y accéder, vous pouvez prendre le métro, stations Boissière ligne 6 ou Victor Hugo ligne 2. L’entrée pour le public est libre et gratuite pendant les trois jours du salon. Vous êtes invités pour l’ouverture. L’inauguration a lieu le soir du 24 octobre, de 18 h à 20 h 30. C’est un petit moment festif. Il y aura une présentation de livres, un petit concert, la musique d’une chanteuse de la région de Saratov qui s’appelle Elana. Et les deux jours qui suivent l’entrée est libre. Le salon est ouvert en permanence, les présentations ont lieu toute la journée. Voilà, on attend un public nombreux à ce salon.   N

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