France-Russie : un nouveau pas franchi par la coopération dans les secteurs de pointe

France-Russie : un nouveau pas franchi par la coopération dans les secteurs de pointe
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« Moscou en qualité de centre financier n’est plus un rêve mais une réalité pour les investisseurs occidentaux et nous sommes fiers de pouvoir y contribuer. De véritables mutations se sont produites dans le secteur financier russe depuis la première conférence d’il y a 3 ans. Nous avons décidé de pratiquer une démarche nouvelle qui n’est pas imposée d’en haut mais vient de baser pour permettre à nos deux pays de s’enrichir mutuellement dans le domaine des innovations technologiques ».

C’est en ces termes qu’Edouard-François de Lencquesaing, conseiller itinérant de « Paris EUROPLACE » et directeur exécutif de l’EIFR, a défini les objectifs de la conférence franco-russe qui a eu lieu dans les locaux de la succursale de Moscou de Rosbank en présence de notre correspondant Igor Yazon …

Le nom complet de la conférence inaugurée par Edouard-François de Lencquesaing est asez long. C’est « Les PME innovantes françaises du secteur des technologies de l’information, des communications et des finances comme stimulant du développement du Centre International Financier de Moscou ». Une délégation de financiers et d’experts en innovations y a pris part du côté français. Du côté russe, il y avait des administrateurs des principales banques et des centres d’innovations de Moscou et de sa région...

« En quoi l’expérience française peut-elle intéresser la Russie? », a demandé notre observateur à Anatoli Aksakov, président de l’Association des banques régionales russes et président du Comité des finances de la Douma (Chambre basse du Parlement russe) :

« Premièrement, la France est un acteur expérimenté sur le marché financier et les lois de marché y existent au moins depuis 200 ans, - dit Anatoli Aksakov. –C’est un pays continental avec le système de droit continental qui intéresse la Russie plus que le droit anglo-américain dit insulaire. Nous devons par conséquent puiser dans l’expérience du droit continental. Deuxièmement, nous avons les tâches communes. En effet, le G20 dont la Russie fait partie, est en train d’élaborer des approches nouvelles qui tiennent compte de la crise. Elles concernent les mécanismes de régulation du marché international et les modalités d’utilisation des instruments financiers. Cela signifie que nous devons marcher la main dans la main et nous consulter sur la meilleure façon d’évaluer les risques et leur impact sur le capital. Nous pouvons proposer notre vision des choses parce que nous sommes nouveaux sur le marché, mais nous avons également besoin de suggestions formulées par les Français qui ont une expérience séculaire dans ce domaine. »

Une question de plus adressée à Anatoli Aksakov : « Que pensez-vous de la position des autorités françaises qui souhaitent avoir plus d’investissements russes en France? »

« C’est un désir normal et je pense qu’il en sera ainsi si nous apprenons à mieux nous comprendre. La France est notre partenaire amie de longue date et ceci pour diverses raisons. Il y a un grand nombre de Russes en France. Je pense surtout à la première vague d’immigration après la guerre civile en Russie. Il faut cependant aller plus loin et créer les conditions juridiques appropriées. Je peux seulement dire que le durcissement du régime fiscal en France produit l’effet contraire. On peut citer le cas de Depardieu qui s’est établi en Russie pour éviter d’être surtaxé… »

Edouard-François de Lencquesaing, initiateur et modérateur de la conférence, a également accordée une interview exclusive à notre correspondant.

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