Les français ne ramènent plus du sucre en Russie

Les français ne ramènent plus du sucre en Russie
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Aujourd’hui nous allons nous intéresser à l’un des loisirs préférés des Russes, qui sont les voyages. Le secteur touristique est bien représenté à Moscou. En effet on peut compter un nombre important d’agences de voyages et de tour-opérateurs. L’une d’entre elles, Eurofamille, se démarque des autres. Il s’agit d’une agence russe francophone. Nous avons pu rencontrer son directeur qui nous a présenté son entreprise.

La Voix de la Russie : Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre compagnie ?

Gennady Folkchansky : Oui, avec plaisir, je m’appelle Gennady Folkchansky, le directeur général de l’agence Eurofamille, c’est l’agence qui existe sur le marché déjà presque dix-huit ans. Nous travaillons comme l’agence réceptive en Russie et l’agence de voyages pour les Russes qui veulent aller à l’étranger.

LVdlR : Alors c’est votre spécificité ?

G. F. : Oui, c’est à dire comme on dit en France : « Nous portons deux casquettes en même temps » C’est à dire nous travaillons comme l’agence qui reçoit les étrangers en Russie, comme l’agence réceptive. On commence par les supports des visas et jusqu’au moment quand le client arrive. On organise les transferts, l’hébergement. Et notre spécificité ce sont nos programmes qui s’appellent les séjours chez les habitants. C’est la formule qui est très intéressante et qui existe depuis les années de Perestroïka. C’est la formule qui est toujours demandée par les étrangers,par les francophones parce que nous travaillons beaucoup avec les pays francophones. Et cette formule marche jusqu’aujourd’hui. Et en même temps, on a la deuxième casquette, on organise les voyages pour les Russes qui veulent aller à l’ étranger,en France,dans les pays francophones et dans les pays d’Afrique et en Europe aussi.

LVdlR : Quelles sont les destinations les plus populaires des Français en Russie?

G. F. : Pour les Français, vous voyez, si on parle de notre histoire, au début c’étaient Moscou et Saint-Pétersbourg. C’était quelque chose de sacré comme on dit : « incontournable ». Quand Saint-Pétersbourg fêtait son anniversaire au début des années 2000, la demande était comme une explosion, une très très grande demande des voyages à Saint-Pétersbourg qui est considéré comme une deuxième capitale, capitale culturelle et Moscou, bien sûr, aussi. On avait le programme combiné, les clients achetaient trois nuits à Moscou, après c’était la nuit dans le train et après c’étaient trois nuits à Saint-Pétersbourg ou vice-versa.

Et maintenant c’est un peu moins demandé les grandes capitales. Aujourd’hui les Français s’intéressent beaucoup plus aux endroits moins connus. Si on peut dire le fond de la Russie. C’est à dire la Carélie, le lac Baïkal… On demande beaucoup la Sibérie, même le Kamtchatka, donc les endroits très très éloignés.

LVdlR : Vous avez une grande expérience et connaissez beaucoup d’histoires intéressantes...

G. F. : Au début de notre programme « Les séjours chez les habitants » pour les étrangers qui venaient en Russie, c’était vraiment l’ouverture de notre pays et bien sûr, ils ne comprenaient pas les réalités de notre vie de tous les jours et il y avaient des choses comiques, parfois même anecdotiques. Les clients apportaient avec eux des objets différents de la vie de tous les jours. Par exemple, il y avaient des clients qui ont apporté des ampoules électriques : peut-être ils pensaient qu’on vivait avec des bougies, il y avaient des situations quand les Français arrivaient avec du sucre : deux-trois kilo de sucre et au départ ils disaient à la famille d’accueil : « Excusez-nous, on a pensé qu’il n’y avait pas assez de sucre, voilà, c’est pourquoi on a apporté un peu de sucre ». Mais à l’agence on nous a dit qu’il fallait prendre tout le nécessaire parce qu’avec la Perestroïka, les changements économiques il y avaient beaucoup de difficultés à avoir les objets de tous les jours.

LVdlR : Vous travaillez pendant 18 ans, selon vous, comment a évolué le secteur touristique depuis la création de votre agence ?

G. F. : Le secteur touristique a beaucoup changé. Les clients deviennent beaucoup plus exigeants, il y a de plus en plus de clients qui veulent faire ce qu’on appelle les voyages « à la carte ». Les voyages sur demande,ils veulent des endroits concrets, qui sont méconnus en Russie. Tous les Français s’intéressent beaucoup à la vie des Russes, et notre formule chez les habitants. Cela permet de découvrir la vie des familles. Imaginez-vous un Français qui est un étranger, qui vient en Russie et qui est plongé dans la vie de tous les jours ? Il voit comment la famille prépare le repas, comment on travaille, comment on élève les enfants.

Comme bilan, on peut dire que le marché touristique a beaucoup changé et notre agence essaie de répondre à ses demandes.

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