L’Europe du genre. Quel genre ?

L’Europe du genre. Quel genre ?
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A quoi bon proposer aux garçons de venir au lycée en jupe ? N’y a-t-il pas d’autres méthodes pour lutter contre le sexisme ? Mais bon, ce n’est pas à la mode aujourd’hui de mener ce genre de discours. Il semble que la vieille Europe en ait assez de ses traditions et de tout ce qui est naturel.

Un barbu en jupe bien maquillé et une fille en pantalon aux cheveux sales… Pourquoi pas ? De toute façon, chacun a le droit d’être ce qu’il veut. Mais se laisser manipuler tout en croyant que vous ne suivez que votre volonté – ça c’est autre chose.

La propagande des idées dites progressistes qu’on inflige avec acharnement aux Européens, en fait, ne sert qu’à la politique. On va parfois jusqu’à l’absurdité, comme dans le cas de la théorie du genre, par exemple, pour faire s’affronter les citoyens afin de détourner leur attention des vrais problèmes du pays. Ou bien pour faire s’affronter les peuples entiers.

Eh bien, le spectacle « du genre » en France continue. Cette fois-ci le gouvernement agit discrètement : on prétend que l’initiative « Ce que soulève la jupe » est issue du fond de la société. Mais le logo du Ministère de l’Education qui figure sur l’affiche prouve le contraire.

Nous avons demandé l’opinion de M. Luc Michel, géopoliticien belge, administrateur général de l'ONG (Observation eurasienne pour la démocratie et les élections – OEDE) sur des problèmes sociétaux actuels de l’Europe et notamment de la France. Théorie du genre sous toutes ses formes, concours Eurovision de la chanson et pas que de la chanson, médias français consciemment réticents sur plusieurs sujets – voilà les thèmes que M. Michel a abordé au cours de l’entretien.

Luc Michel. J’ai pensé que l’initiative sur les jupes était faite pour promouvoir la féminité, pour que les filles puissent aller à l’école en jupe sans problème. Mais ils ont aussi appelé les garçons et les hommes à porter la jupe. On est dans un monde de fous. Je crois que c’est une petite minorité qui a inventé ça, c’est des bobos, bourgeois à la fois libéraux et gauchistes. C’est la génération du mai 1968 mais ils sont au gouvernement maintenant. C’est pour cela qu’on voit de telles choses en France. Ce n’est même pas uniquement la théorie du genre qui prend sa source dans des théories féministes américaines des féministes radicales. Et toutes ces théories du genre n’ont jamais concerné le mouvement homosexuel, qui ne l’a jamais demandé. La question de l’homosexualité en France ou en Belgique, ce n’est pas comme en Europe de l’Est. En Belgique, on marie les couples du même sexe depuis dix ans. Mais chez nous, ce n’est pas un problème de la société et on ne l’a pas rendu marginal. Mais ce sont ces féministes radicales, qui ont leurs théoriciens au gouvernement français, qui ont imposé cette théorie. Le but - pour qu’il n’y ait plus des hommes et des femmes. Moi je suis pour l’égalité totale mais une femme n’est pas évidemment un homme sur le plan familial et social.

LVdlR. La réapparition de la théorie du genre en France est-elle liée en quelque sorte avec la victoire du travesti au concours Eurovision ?

L.M. C’est différent. Derrière ce concours cette année il y un lobby antirusse, anti-Poutine. Ces gens-là ont utilisé le mouvement gay pour mener cette opération antirusse. Actuellement, en France notamment, il y a des militants homosexuels qui se rendent compte qu’ils ont été manipulés. La fameuse Conchita Wurst, c’est très vulgaire, elle a fait les déclarations anti-Poutine notamment à la presse française. On est dans une opération antirusse qui est lié à ce qui se passe en Ukraine.

LVdlR. La société européenne est maintenant divisée sur la décision du jury de l’Eurovision…

L.M. Oui et il a deux aspects à cela. En Europe « nouvelle » – Roumanie, Pologne, Hongrie – il y a véritablement un mouvement de révolte. En France, en Belgique et en Allemagne il y a beaucoup de gens qui n’étaient pas contre l’égalité homosexuelle mais qui trouvent que ça va trop loin. Deuxièmement, le journal britannique The Independent a mené une enquête sur le vote du jury. Il a révélé comment le vote populaire en Europe avait placé en tête le groupe polonais qui est un groupe panslaviste. Les jurys qui ont la décision finale ont dissimulé le rôle populaire et l’ont changé. Le scandale est pour le moment en Grande-Bretagne et dans les réseaux sociaux. Les gens sont scandalisés ! Mais les médias ici dissimulent totalement la situation. Personne n’a parlé dans la presse française de la révélation de The Independent. Personne ne parle de la campagne que nous menons dans les réseaux sociaux. Les gens se rendent compte que le vote n’est pas sérieux et manipulé. Il a toujours été manipulé mais pas d’une façon pareille. Il y avait à l’Eurovision les années passées ce qu’on appelait le vote géopolitique. Mais ici ce n’es pas ça qui se passe. Là, on n’est plus dans des petits accords entre les pays, on est dans une opération politique. La deuxième chose, pourquoi a-t-on fait perdre le groupe polonais. Parce que le compositeur est à moitié polonais à moitié russe. Qui plus est, c’est un panslaviste, quelqu’un qui est pour l’union des Slaves. Il a fait auparavant des déclarations en faveur du rôle de l’armée soviétique dans la Seconde guerre mondiale. Le logo du groupe combine un Aigle impériale russe à deux têtes avec l’étoile rouge. On a reproché au clip polonais d’être populaire puisqu’il montrait les traditions slaves. Tenue folklorique traditionnelle, village, rôle de la femme dans la famille… Il y avait un côté sexy, évidemment, ça c’est le show business. Et puis on leur a reproché que les femmes étaient des femmes, les hommes étaient des hommes. Les gens qui défendent la théorie du genre, c’est les gens qui défendent la fin de la séparation des sexes. Mais la détermination sexuelle est la base de la biologie et de la société humaine ! »

 

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