Le monde a besoin de la science, la science a besoin des femmes

Le monde a besoin de la science, la science a besoin des femmes
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«Le monde a besoin de la science. La science a besoin des femmes» - c’est la devise du concours international « Les femmes et la science » (For Women in Science), lancé en 1998 par la compagnie française L'Oreal en commun avec l'UNESCO. Depuis 2007, le concours national de L’Oréal- l’UNESCO est tenu en Russie ….

La cérémonie de la remise des prix aux lauréates du concours-2014 a eu lieu le 24 novembre à Moscou dans le musée des Beaux-arts Pouchkine, un des plus grands centres de l'art mondial et russe. Et comme l’a dit, en inaugurant la cérémonie, son animatrice permanente, la célèbre présentatrice à la télévision russe Svetlana Sorokina, dans ce local, à côté des anciens chef-d'oeuvres du musée, la jeunesse de nos lauréates semble particulièrement éclatante. Le programme de L’Oréal-l’UNESCO est réalisé dans cinquante pays du monde, son but principal, c’est le soutien, y compris financier, de jeunes chercheuses qui commencent seulement leur carrière scientifique ….

«Que pouvez-vous dire sur le niveau des ouvrages des lauréates de 2014 ?» - c’est la question que notre commentateur Igor Yazon a posée avant la cérémonie au président permanent du jury du concours – l'académicien Alexeï Khokhlov.

Le niveau est très élevé, - répond l'académicien. Ce sont en effet de vraies scientifiques qui sont déjà réputées au niveau international. Nous avons choisi 10 candidates sur quelques centaines et cela signifie que nous sélectionnons les meilleurs. Avant tout, nous prenons en compte la valeur scientifique des travaux. Ce peuvent être des recherches fondamentales ou appliquées. Parmi les lauréates de cette année, il y a des chercheuses s'occupant des problèmes purement théoriques, comme, par exemple, l'évolution de l'Univers, l'étude des galaxies. Il y a celles qui s'occupent des recherches purement pratiques. Ainsi, la physicienne Irina Didenkoulova étudie les mécanismes de l'apparition du tsunami, des " vagues-assassins", leur influence sur les constructions côtières est un problème très important. Il y a des recherches sur le diagnostic précoce des maladies oncologiques ce qui a aussi une grande importance pratique. Je parlerai plus en détail du travail de chaque lauréate en les présentant aujourd'hui, en qualité du président du jury.

D’après les conditions du concours, y participent les jeunes chercheuses, docteurs ès sciences, de moins de 35 ans, travaillant dans des instituts de recherche russes ou dans des universités dans les disciplines suivantes: la physique, la chimie, la médecine et la biologie. Les critères de la sélection, ce sont l'importance scientifique du travail de la candidate, l’utilité pratique de la recherche et la faisabilité du projet, proposé à l’examen du jury, le désir des candidates de continuer leur carrière scientifique en Russie. Cette année, le jury du concours, composé de grands savants russes, a reçu 260 projets dont les auteurs habitent dans plusieurs villes de Russie. Finalement, après un examen long et minutieux, le jury a choisi dix projets dont les auteurs sont devenues les vainqueurs et ont reçu la bourse du concours-2014. La cérémonie de la remise des diplômes d’honneur était inaugurée par le directeur général de L’Oréal - Russie Claudio Cavicchioli :

La science a toujours occupé une place centrale dans l'activité de la compagnie L’Oréal et nous sommes persuadés que les femmes sont capables d'apporter une immense contribution dans le développement de la science, - dit Claudio Cavicchioli, - Mais, malheureusement, elles ne sont pas assez bien représentées à tous les niveaux. Ainsi, dans le monde, il y a moins de 30 pour-cent de physiciens, d’ingénieurs et de programmeurs parmi les femmes. Et seulement 12 pour-cent de postes dans la direction des organismes scientifiques sont occupés par des femmes. Et de plus, les femmes doivent occuper des positions égales à celles des hommes dans la science et dans la gestion. Justement, c’est pour mettre en valeur le rôle et la place des femmes dans la science que L’Oréal a pris la décision d'instituer ce concours. La science est une aventure, personne ne naît un savant. On devient un savant grâce à l'aspiration et au travail opiniâtre. Et c'est pour cela que L’Oréal tient à inspirer les femmes qui ont choisi la carrière dans la science et qu’il encourage leurs ambitions. Je veux rappeler que la Russie occupe non seulement une importante place dans le développement du business de L’Oréal, mais elle participe aussi à la réalisation par la compagnie des obligations sociales devant elle. Notre programme pour les femmes et la science est devenu un bel exemple de ce partenariat. Je suis heureux de pouvoir féliciter aujourd'hui dix femmes russes pour leur contribution dans la science. Je vous souhaite de la chance, vous pouvez être fières de vos acquis.

La partie solennelle de la cérémonie est ouverte par l'académicien Alexeï Khokhlov. Ayant invité au podium dix lauréates, l’une après l'autre, l'académicien parle de leurs acquis scientifiques. Puis, le secrétaire général de la compagnie L’Oréal - Russie Georges Chichmanov remet à chacune d'entre elles un diplôme du lauréat du concours et un chèque pour 400 mille roubles. La cérémonie était terminée par une photosession collective et un cocktail dans la cour Italienne du Musée des Beaux-Arts. Ici, notre commentateur Igor Yazon a causé avec une des lauréates du concours-2014, Maria Logatcheva, docteur ès sciences biologiques, chercheur principal à l’Institut des recherches physico-chimiques de l'Université d'État Lomonossov (MGU) :

Nous étudions les génomes des plantes, - dit Maria. – Les plantes, que plusieurs gens considèrent comme des organismes primitifs, sont en fait compliquées, très plastiques et peuvent s’adapter aux conditions écologiques que ni les gens, ni les animaux ne subissent, et en même temps, elles donnent des substances que les gens ne peuvent pas produire eux-mêmes. Bref, les plantes définissent en général plusieurs choses dans la vie de la biosphère, y compris dans la vie humaine.

«Maintenant, sur la planète, il y a plus de sept milliards de gens, la population croitra encore. Quel est votre avis : sans l'intervention des savants, le règne végétal, pourra-t-il nourrir l'humanité dans l’avenir ?»

Je pense que la science pourra y largement contribuer, - répond Maria. –Dans ce cas, les technologies génétiques peuvent aider, mais, comme on le sait, la modification génétique reste une question assez controversée. En particulier, nous étudions les signes qui rendent les plantes particulièrement stables vis-à-vis des conditions défavorables, comme les températures basses. Et si nous comprenons cela, nous pourrons influencer le rendement de plusieurs cultures agricoles.

L'objet de l’intérêt scientifique particilier de Maria et de ses collègues, c’est le sarrasin, la culture céréalière presque inconnue en Europe Occidentale, en Amérique. Mais dans l'alimentation des habitants de la Russie et de certains pays d'Europe orientale, elle prend une place immense. Le sarrasin est riche en albumines et il est très utile pour l’organisme humain. Maria Logatcheva cherche à augmenter le rendement du sarrasin, à le rendre plus résistant devant les caprices du climat par voie de l'étude du génome de cette culture – un des principaux objets des ses intérêts scientifiques. Ses succès sur cette voie ont été marqués par le jury du concours de L’Oréal, l’ayant sélectionnée parmi les autres candidates pour la bourse de 2014.

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