La Russie et la Crimée sont comme une mère et sa fille. Mais il est arrivé que dans les années 90 du siècle dernier une frontière les a divisées. Une frontière russo-ukrainienne. C'était douloureux pour les deux, mais au début tolérable, parce que ceux qui habitaient en Ukraine ne s'identifiaient pas comme étrangers par rapport à la Russie. Or après les événements sur le Maïdan l'Ukraine s'est avérée séparée, on dirait coupée d'elle. Le pouvoir à Kiev a renoncé à la Russie, à notre langue, culture, patrimoine historique, Eglise, victoires militaires. Et alors la Crimée s'est trouvée dans une autre famille, hostile envers sa mère-Russie et envers elle-même. La vérité l'a pourtant emporté sur la force et la ruse. Pour cette raison nous marquons le premier anniversaire du référendum qui a réuni la Crimée à la Russie.
Bien des doctrines philosophiques indiquent que des fois des accès de colère, des discordes sont même utiles. A l'instar de l'or affiné au feu, dans des conflits tout ce qui est faux, étranger disparaît tout simplement dans les flammes. Ce qui se passe à présent en Russie, c'est du vrai. Cela ne brûle pas. On a imposé des sanctions à la Russie. Et alors? Cela n'a eu d'autre effet que d'unir les gens.
En Occident on cherche des fois à présenter le président de Russie comme un démon. On prétend, en particulier, que la réunification de la Crimée avec la Russie résulte de ses ambitions politiques et non l'expression de la volonté des habitants de la Crimée. A votre avis, qui fait tout de même l'histoire: une personnalité ou un peuple?