BRICS : une nouvelle brique dans l’architecture financière mondiale

© Sputnik . Mikhail Klimentiev / Accéder à la base multimédiaЛидеры стран БРИКС
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La Russie a ratifié l'institution d'une nouvelle Banque de développement des BRICS, afin de soutenir les pays membres et financer leurs projets d'infrastructure. Pour le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud elle peut devenir une alternative au Fonds Monétaire International (FMI).

D'abord, les décisions de la nouvelle Banque seront moins engagées et ensuite, les quotas seront répartis selon l'état réel des économies nationales, et non comme cela se passe actuellement pour le FMI.

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La Banque de développement des BRICS est une alternative digne au FMI
Les grands pays émergeants appellent depuis déjà longtemps le FMI à revoir le système des quotas. Celui-ci était conçu comme un système équitable de contributions, l'importance de chaque pays dans le Fonds étant déterminé suivant ses indicateurs économiques. En conséquence, les Etats-Unis y gardaient le pouvoir décisif. Or la situation a visiblement changé en espace de ces décennies, notamment, les économies de la Chine, de l'Inde et de la Russie ont pris du poids.

Le FMI ne se dépêche pas, toutefois, de fixer cette nouvelle donne, et une telle position a de moins en moins de commun avec l'économie. Ecoutons Daria Jelannova, analyste de la compagnie « Alpari »:

« La réserve de change commune vise à soutenir au besoin les monnaies des pays membres au cas d'une tempête sur elles. Les devises dépendent de la politique des Etats-Unis et de la Réserve fédérale américaine (Fed). Pour réduire la dépendance un pool est préparé afin de pouvoir octroyer immédiatement une aide. La (nouvelle) Banque constituera en quelque sorte une solution de remplacement au FMI, avec cette différence qu'elle va soutenir les pays membres. La Banque va donc financer de grands projets d'infrastructure de ces pays. »

La Banque sera administrée par un conseil de gouverneurs, un conseil de directeurs et un président.

La réserve de change commune sera dotée initialement de 100 milliards de dollars. Pas beaucoup pour de tels objectifs, mais l'essentiel est de commencer à fonctionner. A terme n'importe quel pays pourra se joindre au projet avec une contribution minimale de cent mille dollars. En échange le nouveau pays participant obtient un financement à des conditions plus avantageuses que sur d'autres marchés.

Ainsi, l'entreprise ambitieuse des BRICS pourra rapidement s'étendre au-delà du groupe, estime Roman Tkatchouk, analyste en chef du groupe d'investissement « Nord-Capital »:

« Il sera possible d'apporter des capitaux, de l'argent d'autres pays, mais la proportion des BRICS dépassera toujours 55 %. Les pays du groupe ont l'expérience d'interaction au sein de la Banque Mondiale. Initialement on planifiait de capitaliser la Banque de développement au niveau de 10 milliards, et dans quelques années — de 100 milliards. Bien sûr, ces capitaux vont servir, je pense, à financer des projets déjà concertés, et elle commencera à fonctionner prochainement. »

Une agence de notation indépendante en mesure de concurrencer Standard & Poors, Moody's et Fitch est un autre projet des BRICS. Moscou a établi des contacts avec l'agence chinoise Dagong, qui avait pris solidement pied sur les marchés asiatiques et coopère avec des sociétés russes.

 

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