Le préambule du document attire l'attention sur la menace d'utilisation des technologies informatiques en vue de torpiller la souveraineté et la sécurité des Etats et de s'ingérer dans leurs affaires intérieures. D'autres menaces sont liées aux atteintes à l'inviolabilité de la vie privée, à la destabilisation de la situation socio-économique et politique intérieure, à l'attisement de la haine interethnique et interconfessionnelle.
L'inventaire des menaces démontre que le document est le résultat des débats sur la sécurité informatique menés depuis plusieurs années. Ces discussions sont notamment menées dans l'enceinte de l'ONU. La Russie et la Chine coopèrent avec succès dans le domaine de la sécurité informatique dans l'arène internationale. Elles ont en commun l'idée qu'il est nécessaire d'adopter un code de conduite universel dans ce domaine. Leur document conjoint pose la question sur la coopération entre la Russie et la Chine dans la mise au point des normes du droit international visant à défendre la sécurité informatique nationale et internationale.
L'expert russe de sécurité informatique de l'Université nationale de recherches nucléaires MIFI Dmitri Melnikov estime que c'est cardinal pour que les technologies nouvelles soient placées au service de l'humanité et ne menacent pas son développement. Il prête attention à un élément important:Pour résoudre cardinalement le problème de sécurité sur Internet, ses organes de gestion doivent être transférés du niveau national au niveau international. Cela veut dire que ces questions doivent être régulées par des organisations internationales, notamment par l'Union internationale des télécommunications et l'Organisation internationale de normalisation. Ces questions seront décidées au niveau mondial si le système de gestion d'Internet n'appartient pas aux Etats-Unis, mais existe, disons, dans le cadre de l'ONU. A l'heure actuelle la situation est telle que toutes nos propositions se heurtent à un mur, au refus des Etats-Unis d'abandonner les leviers de contrôle sur Internet.
Il est peu probable que la Russie et la Chine parviennent à résoudre le problème à l'échelle mondiale, même ayant conjugué leurs efforts. Cependant leur exemple pourrait animer le débat sur la façon de rendre la gestion d'Internet plus équitable et de prendre en considération les intérêts de tous les pays. Pour l'heure, l'isolement national profite aux criminels.
Tout cyber-escroc ne trouve pratiquement pas de limitations sur le web. Il peut vendre les numéros des cartes de crédit volées se trouvant sur une île lointaine, tandis que les organes de justice se voient obligés d'agir dans le cadre de leur juridiction. Par la signature de leur accord la Russie et la Chine diront au monde à peu près le suivant: pour prévenir aussi bien des escroqueries de peu d'importance que des attaques globales menées par des terroristes cybernétiques contre des sites d'infrastructure critiques tous les pays doivent conjuguer leurs efforts pour que le web soit régi par les normes du droit universellement acceptées.Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que la responsabilité de son auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement la position de la rédaction de Sputnik.
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