Gazprom contrôlera bientôt tous le combustible de Sakhaline (Gazeta)

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MOSCOU, 3 juillet - RIA Novosti. Gazprom a bénéficié du soutien du gouvernement pour travailler dans tous les projets pétrogaziers de Sakhaline. Sergueï Narychkine, vice-premier ministre et vice-président nouvellement élu du Conseil des directeurs de Rosneft, a soutenu hier (lundi) au Japon l'idée de Gazprom d'acheter du gaz de Sakhaline-1 et de le vendre sur le marché intérieur. C'est ce que le vice-président du directoire de Gazprom Alexandre Ananenkov avait proposé au premier ministre Mikhaïl Fradkov à la mi-juin.

D'abord, il était prévu de livrer du gaz provenant des gisements de Sakhaline-1 par un gazoduc à la Chine, qui comptait recevoir 10 milliards de m3 de gaz par an. Cependant, de l'avis de Gazprom, ce sont les régions de l'Extrême-Orient russe qui ont le plus besoin de ce gaz, qu'elles consomment à hauteur de 15 milliards de m3 par an. "Nous n'avons tout simplement pas d'autre source aujourd'hui", avait expliqué Alexandre Ananenkov à Mikhaïl Fradkov.

Pour l'instant, Gazprom ne prévoit pas de contrôler l'extraction ni d'acquérir une part dans le projet Sakhaline-1, affirme le président de Gazpromexport Alexandre Medvedev. Probablement parce que l'entrée de Gazprom dans Sakhaline-1 serait désavantageuse pour une autre compagnie publique, Rosneft, qui détient 20% du projet. Il y a également une autre explication. L'opérateur du projet Sakhaline-1 devra en fin de compte accepter les conditions de Gazprom. A la fin de l'année dernière, le ministère de l'Industrie et de l'Energie avait officiellement déclaré que le destinataire de la vente de gaz du projet Sakhaline-1 serait déterminé par l'Etat, en concertation avec Gazprom.

Le rôle de Gazprom dans les projets de Sakhaline à participation étrangère est fatal pour les investisseurs. En 2003, le gouvernement avait exclu la compagnie américaine Exxon de Sakhaline-3, après quoi les gisements avaient été versés dans le fonds non réparti. L'année dernière, le monopole avait acquis, en recourant à la "matraque écologique", le bloc de contrôle du projet Sakhaline-2 qui appartenait entièrement à des investisseurs étrangers.

Avec l'accord du gouvernement, le monopole du gaz pourrait recevoir sous peu une licence pour la mise en oeuvre du projet Sakhaline-3 sans recourir aux enchères, traditionnelles pour ces gisements. Alexandre Ananenkov l'avait également demandé au premier ministre Mikhaïl Fradkov. Le gouvernement n'a pas encore donné de réponse à la proposition de Gazprom, mais il est impossible de trouver une raison empêchant l'obtention de cette licence par le consortium. D'autant plus qu'il n'y a, en fait, que deux prétendants à son achat: Rosneft et Gazprom.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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