Depuis le début de l'année, le pain a augmenté de 5 à 10% et dans certaines régions de 50%. Les experts expliquent cela par la sécheresse qui a sévi au début d'été dans les principaux greniers de la Russie, la région de Rostov, les territoires de Krasnodar et de Stavropol.
"La situation n'est pas critique. Parfois, il s'agit de pures spéculations", a indiqué l'expert dans un entretien à RIA Novosti mardi.
"Les spéculations sur l'enchérissement des grains se répercutent automatiquement sur le pain", a-t-il ajouté.
D'après l'expert, les cours des céréales au cours des semaines à venir seront fonction des résultats de la récolte 2007 et des interventions céréalières de l'Etat à hauteur de 1,5 million de tonnes: celles-ci seront lancées en cas d'une brusque hausse des prix.
"Pour l'instant, on finit la vente des restes de la récolte précédente. Je pense que la situation finira par se stabiliser d'ici à septembre, le prix baisseront, mais ce ne sera pas un plongeon", a expliqué l'expert du RSPP.
"J'ai l'impression qu'il n'y aura ni de pétrole ni de céréales bon marché", a estimé Ivan Obolentsev.
Le représentant du RSPP n'a pas exclu que la Russie, à l'instar de l'Ukraine, ait besoin de restrictions d'exportation. Selon les estimations du ministère de l'Agriculture, le potentiel d'exportation de la Russie est estimé à 10-15 millions de tonnes de céréales.
La sécheresse qui a sévi dans certaines régions du Sud et du Centre en juin a anéanti entre 30 et 50% de la récolte céréalière. Le ministère de l'Agriculture ne revoit pas toutefois ses prévisions à la baisse qui sont toujours au niveau de 76 millions de tonnes.
En 2006, la récolte de céréales en Russie en poids net s'était élevée à 77,9 millions de tonnes, selon le Service fédéral des statistiques.
En 2005, la Russie avait rentré 78,2 millions de tonnes de grains.
