Un combat déséquilibré. Poursuivi depuis plusieurs mois par la justice japonaise, Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté à son domicile jeudi dernier. Il se trouve désormais au centre de détention de Kosuge (nord de la capitale), où il avait déjà passé plus de 100 jours. Cette fois, le parquet le soupçonne d'avoir transféré des fonds de Nissan à une société «de facto contrôlée par lui», via un distributeur de véhicules du constructeur japonais à l'étranger.
«C'est contre l'esprit de la loi ou de ce que la loi prévoit, et c'est un acte qui ne doit pas arriver dans un pays civilisé», a expliqué devant la presse son avocat, Me Junichiro Hironaka, au sujet de cette nouvelle arrestation.
Suite au retentissement médiatique international de cette affaire, Shin Kukimoto, procureur adjoint de Tokyo, s'est insurgé en janvier dernier contre les critiques à l'égard du système judiciaire nippon. «Chaque pays a sa propre histoire, sa propre tradition, ses propres systèmes judiciaires. Je ne critique pas les règles des autres pays juste parce qu'elles sont différentes, et je trouve cela malvenu de le faire» a-t-il dénoncé.
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