Qu’ils aillent manifester en Pologne! Qu’on vienne m’aider à faire bouger ceux que je n’arrive pas à faire évoluer!»
C’est la nouvelle déclaration polémique d’Emmanuel Macron dans un entretien qu’il a accordé au Parisien avant le sommet spécial sur le climat qui réunissait, lundi 23 septembre à l’Onu, une soixantaine de dirigeants mondiaux. En effet, le chef de l’État juge les marches pour le climat insuffisantes pour régler la question de l’urgence climatique. Il a également profité de l’occasion pour pointer du doigt la Pologne qui, aux côtés de la République tchèque, l’Estonie et la Hongrie, a bloqué en juin la stratégie de la Commission européenne pour une réduction à zéro émission nette d’ici 2050. «La vérité, c’est qu’il y en a un qui bloque tout, c’est la Pologne […] Mon objectif, c’est de convaincre les autres pays de bouger» a-t-il déclaré.
Une saillie qui n’a pas été au goût de la Pologne qui, par la voix de Szymon Szynkowski, son secrétaire d’État aux Affaires étrangères, n’a pas hésité à rappeler les problèmes de politique intérieure rencontrés par le Président:
«Nous ne conseillerons pas aux manifestants de se rendre en France, car il y en a déjà suffisamment.»
L’ambassade de Pologne en France a, quant à elle, expliqué sur Twitter que la Pologne était «l’un des rares pays de l’UE qui, avec un développement économique aussi dynamique (actuellement en moyenne 5% par an), a considérablement réduit ses émissions de CO2 entre 1988 et 2017 (environ 30%)» souhaitant au passage à ses partenaires européens «des résultats similaires».
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