"Ce qui surprend, c'est que l'assassin du grand-duc, Kaliaïev, est bien connu en Russie, tandis que le fondateur de la Société impériale orthodoxe de Palestine et du Musée d'histoire de Moscou, et le cofondateur, avec Ivan Tsvetaïev, du Musée des Beaux-arts Pouchkine est ignoré de tous", a déclaré un des organisateurs de l'exposition, le président de la confrérie orthodoxe "Radonej" Evguéni Nikiforov.
Selon lui, tous les biens dont l'Eglise orthodoxe russe dispose actuellement à Bari (ville italienne où se trouvent les reliques de Saint-Nicolas) ont été acquis par le grand-duc Serguei Alexandrovitch, y compris à ses propres frais.
"Victime d'un attentat terroriste, le grand-duc a été canonisé par l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger", a ajouté M. Nikiforov.
L'épouse de Serguei Alexandrovitch, la grande-duchesse Elisabeth Feodorovna, fondatrice du couvent Sainte-Marthe et Sainte-Marie, jetée vivante, en 1918, dans une mine non loin d'Alapaïevsk, a été canonisée à la fois par l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger et par le Patriarcat de Moscou.
Héros de la dernière guerre russo-turque et de la bataille de Plevna, mécène et organisateur de nombreuses expéditions scientifiques, le grand-duc a renforcé les positions de la Russie en Orient et facilité pour les Russes le pèlerinage en Terre Sainte.
L'exposition au Musée d'histoire présentera des objets personnels du grand-duc, des pièces provenant de sa "collection historique", des icônes, des peintures, des photos et d'autres documents.
