Aznavour: "Ma mère a dû apprendre le russe"

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MOSCOU, 23 avril - RIA Novosti. Le crooner français Charles Aznavour, âgé de 82 ans, a entamé samedi dernier sa tournée d'adieu internationale par un concert au Palais national du Kremlin, à Moscou.

L'époque des rythmes n'a pas tué chez les Russes l'amour de la chanson lyrique, de la parole et de l'intonation d'auteur, ce qui a toujours rapproché la romance russe et la chanson française, écrit le quotidien Novyé Izvestia. En Russie, Charles Aznavour symbolise toute une époque. Le premier séjour du maître de la chanson française en URSS remonte à 1964. Rien qu'au cours de la dernière décennie, il a effectué quatre déplacements en Russie, avec des concerts à guichets fermés. Ce succès s'explique en partie par les origines du chanteur: ses parents étaient des immigrés arméniens réfugiés en France après le génocide de 1915.

"Mon père a signé en russe durant toute sa vie, et mon grand-père était un cuisinier russe", a raconté le chanteur dont RIA Novosti retraduit les propos à partir du russe. "Ma mère a dû apprendre le russe pour pouvoir communiquer avec les amis de mon père", a-t-il poursuivi, en rappelant que ses enfants portaient eux aussi des prénoms russes: Katia et Micha. Le fils s'est installé depuis quelques années dans la capitale russe. Quant à Katia, son duo avec Charles Aznavour au Kremlin a été particulièrement touchant.

L'atmosphère des concerts de Charles Aznavour, constate Novye Izvestia, se caractérise par la retenue aristocratique: on n'y trouve ni déchaînement des passions ni chuchotements emphatiques. Il y a, en revanche, une véritable intimité dans sa manière narrative de chanter quand ce petit homme aux cheveux poivre et sel et aux sourcils expressifs connus dans le monde entier parvient à conquérir les coeurs des millions de spectateurs.

Au Palais national du Kremlin, le public l'applaudissait debout.

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