Peintures russes à Londres: les héritiers des collections ne seront pas indemnisés (directrice du musée Pouchkine)

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Les héritiers des anciens propriétaires des collections Chtchoukine et Morozov, dont certaines pièces seront exposées à Londres lors de l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg", ne seront pas indemnisés, a déclaré la directrice du musée Pouchkine, Irina Antonova.
MOSCOU, 22 janvier - RIA Novosti. Les héritiers des anciens propriétaires des collections Chtchoukine et Morozov, dont certaines pièces seront exposées à Londres lors de l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg", ne seront pas indemnisés, a déclaré la directrice du musée Pouchkine, Irina Antonova.

Un article publié mardi dans le journal britannique Guardian affirmait que le petit-fils du collectionneur Sergueï Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, et l'arrière-petit-fils du collectionneur Ivan Morozov, Pierre Konovaloff, se considéraient comme les propriétaires de plein droit des collections, nationalisées par la Russie en 1918-1919. Les héritiers qui affirmaient ne pas vouloir récupérer la collection, exigeaient cependant des compensations financières.

Mme Antonova, dont le musée possède plusieurs des toiles nationalisées faisant partie des collections en question, a déclaré qu'"ils (les héritiers) pouvaient s'adresser au gouvernement, mais qu'il était clair qu'aucune restitution de toile ou compensation ne saurait être accordée".

L'agence fédérale russe pour la culture et le cinéma (Roskultura) a fait savoir à RIA Novosti que les héritiers n'avaient formulé aucune demande.

"Les héritiers de Chtchoukine ou de Morozov n'ont demandé de compensations matérielles ni à Roskultura, ni au musée", a indiqué Natalia Ouvarova, porte-parole de Roskultura.

La situation s'est détériorée après que les médias britanniques ont relayé en octobre 2007 les exigences formulées par André-Marc Delocque-Fourcaud, réclamant que la justice britannique confisque son "héritage" lors de l'exposition à Londres.

Afin de protéger les �uvres russes des prétentions de tierces personnes, la Grande-Bretagne avait adopté le 31 décembre 2007 de manière anticipée une loi fournissant les garanties nécessaires.

Dans le cadre de l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg", qui ouvrira le 26 janvier, les quatre principaux musées russes (l'Ermitage et le Musée russe de Saint-Pétersbourg, ainsi que le musée Pouchkine et la galerie Tretiakov) devraient prêter des chefs-d'oeuvre de Van Gogh, Gauguin, Renoir, Cézanne, Picasso, Kandinsky, Malevitch, Petrov-Vodkine, etc. Le clou de l'exposition devrait être "La Danse" de Matisse, commandée en 1909 par Sergueï Chtchoukine.

Les collections Chtchoukine et Morozov, qui contiennent des pièces très bien cotées sur le marché de l'art, ont été nationalisées après la révolution de 1917, avant d'entrer en possession du musée Pouchkine et de l'Ermitage en 1948.

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