La Côte de l'utopie d’Alexandre Herzen

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« Toujours en mouvement ! », selon Alexandre Herzen, cette devise correspondait à sa vie et son destin. Le 6 avril c’est le 200ème anniversaire du grand philosophe, écrivain et révolutionnaire russe.

Un Républicain radical, un socialiste libéral, un homme de lettres et un civilisateur. Un libertin et un révolutionnaire qui ne reconnaissaient pas d’autres armes que la parole. Il a été reconnu en Europe comme le meilleur publiciste. Il était aussi le premier dissident russe. Ses méthodes ont été correctes : « A la maison une expression russe libre n’a pas de place, mais elle peut être entendue ici,- affirmait Herzen.- L’expression libre, ouverte c’est une grande affaire, ce n’est pas par hasard que les gens donnent leurs vies pour elle ». « Par la violence et le terreur on ne peut que libérer la place. Mais on ne peut rien créer », - estimait Herzen. C’est pourquoi il n’était pas en bonnes relations avec les radicaux, raconte le critique littéraire Ludmila Saraskina.

« Herzen était un homme assez riche, il a hérité après la mort de son père sa propriété avec des serfs. Il a été obligé de vendre les serfs pour publier à l’étranger ses revues où il défendait la liberté des paysans serfs mêmes. Par cet argent il a financé la Typographie russe libre qui éditait le célèbre « Kolokol » (La Cloche), le supplément au journal « L'étoile polaire ». « Kolokol » sera consacré aux intérêts russes, - a décidé Herzen et son ami et co-éditeur Nikilaï Ogarev. Avant son départ à l’étranger Herzen était persuadé que c’était la stagnation russe, l’absence de liberté dans la société qui étaient les causes de la structure injuste de l'Etat. On peut trouver ces idées dans son roman « À qui la faute? ». Cependant, l’Europe lui a apporté beaucoup de déceptions, dont la principale était la Révolution française de 1848. Le triomphe de la liberté a provoqué la violence et la cruauté. Le philosophe et le politologue Arkadiy Maler commente l’avis de Herzen sur les événements révolutionnaires ».

A la différence de presque tous les idéologues des révolutions du XIX siècle Herzen insistait sur ce qu’il n’y avait pas de lois universelles de l’histoire. Cela veut dire, on ne peut pas justifier du point de vue des lois impersonnelles la révolution où la contre-révolution et toute violence contre les gens. Au centre de l’histoire se trouve l’individu avec sa volonté livre et sa responsabilité.

Ce sont des sujets principaux auxquelles Herzen a réfléchi pendant toute sa vie. Ils sont à la base de son grand ouvrage littéraire « Passé et méditations ».

A l’époque soviétique le personnage de Herzen a été interprété d’une façon très primitive : presque comme le précurseur des communistes révolutionnaires. C’est pourquoi en nouvelle Russie l’intérêt envers ce publiciste et penseur s’est éteint. La renaissance a été inattendue. Un dramaturge britannique Tom Stoppard a crée une pièce sur Herzen et ses amis révolutionnaires et il lui a donné le titre « La Côte de l'utopie ». Cette forme correspond à l’attitude moderne russe envers Alexandre Herzen.

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