Sanctions, «quelque chose de momentané. Partout il y a une sorte de crise dans l’art»

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Sputnik a eu l’occasion de s’entretenir avec le Français Nicolas Celoro, compositeur et pianiste de musique classique, venu en Russie principalement pour donner un concert caritatif à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants à l’internat numéro 2 de Riazan, ville d’environ un demi-million d’habitants située à 185 km au sud-est de Moscou.

La musique, «cette nourriture pour les gens […] d'ordre moral», est très puissante car elle communique des émotions sans être contraignante, ni déterminante, a déclaré à Sputnik Nicolas Celoro.

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«Le problème des sanctions est quelque chose de momentané. Je dois dire que partout il y a une sorte de crise dans l'art», a indiqué l'interlocuteur de l'agence, répondant à la question de savoir si l'actuelle situation politique autour de la Russie empêchait les artistes d'y venir.

Et de reconnaître que si les évènements, les conflits qui nous entourent ne permettaient guère aux gens d’élever leur esprit, tout cela se ressentait aussi dans la culture, en général.

«La musique est très puissante. Par exemple le philosophe Platon disait que le moyen le plus puissant qu'on puisse trouver pour faire une révolution dans la société, c'était la musique», a rappelé M.Celoro.

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Il a relevé que si les désirs humains étaient bloqués uniquement dans des réalités très relatives, cela constituerait un problème, car on se trouverait alors coincé dans une situation sans issue.

«En entendant la musique, nous comprenons ce que le musicien veut dire, sans une analyse intellectuelle exacte. C'est la différence entre le langage parlé et musical», a expliqué le compositeur.

En même temps, il a déploré que partout à Moscou, dans un taxi, dans les restaurants et quand on se promenait, on entendait une «musique horrible», très forte et pratiquement toujours américaine.

«Une telle musique nous empêche de penser aux choses qui sont belles, avoir une attirance pour des réalités plus élevées. Toute cette musique nous rend malade», a regretté l'artiste.

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