«Tout mouvement ou association qui peut contribuer au rapprochement de nos deux peuples, est nécessaire et utile», dit à Sputnik Hugues Malbert, membre du bureau du Dialogue franco-russe.
Elle réunit des hommes d'affaires, des personnalités culturelles, des hommes politiques et même des membres du gouvernement et doit désormais faire avec la crispation politique, notamment autour de la question de la Crimée. Cela n'empêche pas les échanges, mais cela les rend moins euphoriques. À ce titre, le débat prévu le 23 mai prochain au Centre spirituel et culturel orthodoxe russe annonce la couleur. Renaud Girard, chroniquer international au Figaro et Piotr Tolstoï, vice-président de la Chambre basse du Parlement de Russie, la Douma, comptent s'attaquer au nœud du problème: «Comment stabiliser les relations entre la Russie et les pays occidentaux?».
«En ces temps de tensions internationales le rôle des sociétés civiles est essentielle, dit à Sputnik Hugues Malbert. Comme le pensait Philippe Seguin l'Europe a besoin de la Russie comme la Russie a besoin de l'Europe. Nos deux pays doivent œuvrer pour la paix.»
En quinze ans d'existence, qu'il a célébrés à Paris en grande pompe, le «Dialogue Franco-Russe» s'est distingué dans le paysage chargé de manifestations et d'échanges. Et certaines initiatives sont même sorties de l'ordinaire, comme, en 2014, en coordination avec la Société historique militaire russe, la collecte de dons de la part des compatriotes russes résidant à l'étranger pour l'érection à Moscou du monument aux officiers et soldats russes morts pendant la Première Guerre mondiale. Un exemple parmi d'autres de la volonté du Dialogue Franco-Russe de s'ancrer dans le concret:«Les membres du Dialogue Franco-Russe ne se réunissent pas une à deux fois par an pour se dire des paroles agréables, mais travaillent de manière constructive dans les domaines bien divers,» insiste Hugues Malbert.
L'association est aussi obligée de s'accommoder de la création par son ancien président exécutif, Alexandre Troubetzkoï, d'une nouvelle entité: L'Alliance franco-russe, une réincarnation d'une alliance tricentenaire.Malgré les missions «nombreuses et ambitieuses» annoncées par ce fils de «Russes blancs», qui se résument pour le président de l'Alliance à une seule devise: «être unis!», pour un Français lambda qui a la fibre russe chevillée au corps, la multiplication d'organismes d'amitié brouille quelque peu le tableau de l'union.
«Nous encouragerons aussi toute initiative visant à accompagner la recherche et le développement de nouveaux échanges économiques, une coopération industrielle accrue et des investissements croisés entre nos deux pays», avait déclaré à Sputnik Alexandre Troubetzkoï dans la présentation de l'Alliance.
Cette annonce semble doublonner avec les missions que se donne le Dialogue Franco-Russe. Mais peut-être ainsi chacun trouvera-t-il chaussure à son pied dans cette diversité de communautés franco-russes, «pour qui les valeurs des échanges bilatéraux de toute nature» sont «un exemple et un gage pour un avenir serein de notre monde». Soit!
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