Ils écrivaient au jus d’orange pour cacher leur complot contre le roi d’Angleterre - images

© Wikipedia / Crispijn van de PasseGravure du XVIIe siècle : les artisans de la conspiration des Poudres
Gravure du XVIIe siècle : les artisans de la conspiration des Poudres - Sputnik Afrique
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Les Archives nationales britanniques ont publié des photos de la correspondance entre un prêtre jésuite et certains conspirateurs qui voulaient s’en prendre au roi Jacques Ier d'Angleterre en 1605. Ils écrivaient leurs messages secrets au jus d’orange qui devenait invisible au fur et à mesure qu’il séchait.

À l'occasion de la nuit de Guy Fawkes qui est célébrée au Royaume-Uni le 5 novembre, les Archives nationales britanniques ont mis en ligne des fragments de la correspondance entre le prêtre jésuite Henry Garnet et des artisans de la conspiration des Poudres de 1605. Les lettres en question ont été écrites depuis la Tour de Londres où le prêtre a été incarcéré après que le complot a été démasqué.

​Les archivistes attirent l’attention sur la technique utilisée par l’homme pour cacher aux geôliers ses messages. Elle consistait notamment à écrire avec du jus d’orange en guise d’encre, lequel s'estompait en séchant et ne redevenait visible qu'une fois le papier chauffé.

Et comme le jus d'orange restait visible après avoir été chauffé, il était ainsi possible de savoir la lettre avait été interceptée et lue avant d’atteindre son destinataire.

Toutefois, lire ces lettres relevait parfois d’un véritable défi. Ainsi, dans celle adressée au complotiste Ambrose Rookwood, le prêtre se plaint de n’avoir pu réussir à lire l’une d’elles.

Pire encore, les enquêteurs étaient au courant de la technique utilisée par le prêtre. Mais comme ils avaient besoin d’informations sur des complotistes, ils le laissaient écrire pour ensuite intercepter ses messages secrets, les lire et les recopier soigneusement, toujours avec du jus d’orange, avant de les transmettre au destinataire.

La conspiration des Poudres

À l’aide de 36 barils de poudre à canon placés sous la Chambre des Lords, des conspirateurs catholiques voulaient faire sauter le bâtiment du Parlement le 5 novembre 1605 pendant le discours du trône du roi Jacques Ier d'Angleterre. Selon les calculs des experts, les explosifs auraient suffi à détruire non seulement le bâtiment du Parlement, mais aussi à endommager l'abbaye de Westminster et les maisons dans un rayon de 800 mètres. Dans la nuit du 4 au 5 novembre, Guy Fawkes, un noble de 35 ans de York qui devait allumer la poudre, a été arrêté. Plus tard, 11 autres conspirateurs seront arrêtés.

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