Une danse de la colère de 200 artistes à Montpellier dénonce la fermeture des lieux culturels - vidéo

CC BY 2.0 / Peter / Le Corum, Montpellier
Le Corum, Montpellier - Sputnik Afrique
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La communauté artistique de Montpellier a protesté samedi contre la fermeture des lieux culturels, qui durera au moins jusqu’au 7 janvier, en organisant une performance. Celle-ci a pris la forme d’une danse de 200 artistes vêtus de noir avec des nez rouges.

Environ 200 artistes ont «dansé leur colère» le 12 décembre au pied du Corum, une grande salle de spectacle de Montpellier. Vêtus de noir, des boules rouges sur le nez, ils ont ainsi protesté contre la fermeture prolongée des lieux culturels, relate Libération.
L’organisation de cette performance a été initiée par le collectif Les Essentiels, créé en novembre afin de réunir des restaurateurs, des traiteurs, des commerçants et des organisateurs d’événements vivant dans la région.

​Devant le Corum, une comédienne a lu en présence d’un public la lettre qu’Ariane Ascaride avait adressée à Emmanuel Macron le 30 octobre, et dans laquelle elle déclarait: «Ce qui fait un trou à mon âme est l'absence dans votre discours [annonçant le second confinement, ndlr.] du mot culture. Votre silence m'a démolie».

Ces mots prononcés, les 200 danseurs se sont couchés avant de se relever, sur une musique de Led Zeppelin, pour se mettre à exécuter une danse énergique constituant cette «performance revendicative», raconte Franceinfo.

«De quoi allons-nous vivre demain?»

Une autre artiste distribuait des nez rouges aux participants. «Si nous sommes non-essentiels, alors de quoi allons-nous vivre demain?», s’est-elle demandé.

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Les théâtres, cinémas et musées devaient rouvrir le 15 décembre mais resteront fermés au moins jusqu'en janvier, a annoncé jeudi le Premier ministre. Une banderole disant: «Nous définir comme non-essentiels nous condamne à une mort économique» a été déployée lors de la performance.

«Nous sommes capables de respecter les protocoles sanitaires dans les théâtres, les salles de danse. De l'argent a même été dépensé pour ces protocoles. C'est de l'argent perdu. Nous ne comprenons pas ce manque de confiance», a déclaré à Franceinfo Katia Benbelkacem, cheville ouvrière de l'événement.

«C’est tout un secteur qui s’effondre, a indiqué à Libération une participante. Les petites compagnies de théâtre ou les musiciens isolés ne reçoivent pas d’aides. La reprise va être catastrophique.»
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