Russie: la crise n'affectera pas la sécurité nationale (Izvestia)

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MOSCOU, 23 décembre - RIA Novosti. Le vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov a déclaré dans une interview à Izvestia que de grands projets en matière de sécurité seraient réalisés malgré la crise, lit-on mardi dans le quotidien Izvestia.

Ces plans sont cependant loin d'être ambitieux, a ajouté cet homme politique, qui était considéré il n'y a pas si longtemps comme un successeur possible de Vladimir Poutine.

Le déploiement éventuel des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad en réponse à l'ABM américain en Europe de l'Est ne représente pas, selon M. Ivanov, un projet très coûteux: "Il ne s'agit que d'un missile tactique. Si on compare son coût avec les investissements dans le projet de construction d'une nouvelle génération de sous-marins nucléaires équipés du nouveau missile intercontinental Boulava, les Iskander sont plusieurs fois moins chers". De plus, "la phase la plus coûteuse est la création et l'essai d'un missile", et les Iskander ont été testés en 2007, souligne le vice-premier ministre.

"La Russie a besoin de systèmes modernes de missiles tactiques de haute précision d'une portée de près de 300 kilomètres", affirme M. Ivanov. "Faites attention aux frontières russes: il ne s'agit pas de Kaliningrad et cette région n'est pas la raison de la création de ce missile. Le fait est que nous avons clairement déclaré deux choses face aux projets de déploiement de la troisième zone de l'ABM. Premièrement, les garanties avancées par les Etats-Unis affirmant que cette troisième zone est destinée à lutter contre des missiles nord-coréens et iraniens, sont tout à fait invraisemblables. C'est une absurdité. Deuxièmement, s'il n'y a pas de troisième zone de positionnement du bouclier américain, il n'y aura pas d'Iskander à Kaliningrad. Pourtant, cela ne signifie pas que l'armée russe ne s'en équipera jamais".

Sergueï Ivanov a également indiqué que les projets de Moscou en matière de sécurité n'étaient pas particulièrement ambitieux: "Le budget militaire de la Russie est 30 fois moins important que celui des Etats-Unis. Nous n'avons aucune envie de nous engager dans la course aux armements. Nos dépenses militaires sont au niveau des principaux pays de l'OTAN sauf les Etats-Unis. J'ai souvent fait remarquer à nos partenaires au sein de l'Alliance que la Russie serait un membre idéal de l'OTAN en matière de dépenses militaires par rapport au PIB, car l'OTAN oblige ses membres à avoir des dépenses militaires équivalentes à 2,5-2,7% du PIB. Et la Russie s'inscrit parfaitement dans ces chiffres".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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