La Russie renonce aux livraisons de MiG-31E à la Syrie (Kommersant)

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MOSCOU, 20 mai - RIA Novosti. La Russie a gelé le contrat de livraison à la Syrie de chasseurs-intercepteurs MiG-31E, signé au début de 2007, lit-on mercredi dans le quotidien Kommersant.

Il s'agit de la deuxième résiliation en deux ans d'un important contrat d'exportation d'avions russes.

Rosoboronexport (agence russe d'exportation d'armements) a signé avec Damas un contrat de livraison des chasseurs MiG-31E au début de 2007. Le lot comportait 8 avions et le montant de la transaction était estimé à 400-500 millions de dollars.

Une source proche de Rosoboronexport reconnaît que la Russie a renoncé à ce contrat sous la pression d'Israël. "Ce qui fut également le cas du contrat de livraison en Syrie de systèmes de missiles Iskander-E, signé en 2005", indique l'interlocuteur du journal. "Les Israéliens ont exercé à l'époque une énorme pression sur la Russie, ce qui s'est traduit par l'annulation officielle du contrat".

Une source au sein du ministère de la Défense affirme que la raison principale de cette décision réside dans les problèmes financiers de Damas, qui ne dispose pas des fonds nécessaires à l'acquisition d'armements coûteux.

La Russie a annulé en hiver 2005 70% des dettes extérieures de la Syrie (13,4 milliards de dollars), le solde à payer se chiffrant à 3,6 milliards de dollars. La Russie a rétabli à ce moment la coopération militaire et technique avec la Syrie. Des informations sur les négociations entre Damas et Moscou sur le rachat de nouvelles armes sont apparues régulièrement dès janvier 2005. Outre les systèmes de missiles Iskander-E, on a également mentionné les systèmes de DCA Pantsyr, Strelets et Igla. En 2005, la Russie a livré a la Syrie des missiles Strelets.

Au début de 2008, l'Algérie a retourné à la Russie 15 MiG-29SMT (un contrat portant sur la fourniture de 34 appareils pour une somme de 1,286 milliard de dollars), déclarant que les avions comportaient des composants défectueux ou usagés.

"Contrairement au scandale avec l'Algérie, manifestement d'origine politique, il est fort probable que le cas de la Syrie s'explique par des raisons purement économiques", indique le rédacteur de la revue aérospatiale Russia/CIS Observer Maxime Piadouchkine. "Il est tout à fait normal que les Etats modifient leurs plans d'achat d'armes dans les conditions de la crise."

Cet article tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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