La réponse de Medvedev au bouclier antimissile américain

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Hier, le mercredi 23 novembre, le président russe Dmitri Medvedev, a fait une déclaration spéciale dans laquelle il a réagi avec fermeté au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe.

Le président russe Dmitri Medvedev a fait hier une déclaration forte dans laquelle il a répondu au projet des Etats-Unis de déployer un bouclier antimissile en Europe. Pour la première fois depuis le début de sa présidence, Medvedev a fait une déclaration sur des mesures de renforcement du potentiel militaire russe suite à la création du bouclier antimissile américain.

Avant tout le président a ordonné au Ministère de la défense russe de mettre en service le radar de Kaliningrad. Les missiles balistiques, dont les forces de l'artillerie stratégique et la flotte militaire s’armeront, seront équipés de dispositifs capables de résister au bouclier antimissile et des nouvelles ogives. 

Une décision difficile

Le président a pris une décision difficile non seulement du point de vue politique mais aussi économique, raconte le directeur adjoint de la commission sur la sécurité de la Douma d’Etat; Mikhaïl Grichankov.

«Cette décision exige des dépenses financières pour développer des dispositifs de résistance au bouclier antimissile américain en Europe. Peut-être maintenant les hommes politiques américains  seront plus raisonnables et ils pourront montrer leurs réelles intentions envers la Russie. Ils doivent au moins l’attester.»

Les pays occidentaux et les Etats-Unis doivent avant tout réagir à deux choses, estime le membre du Conseil pour la politique extérieure et la politique de défense, Alexeï Arbatov.

«Premièrement, on a ordonné de développer des moyens de destruction des systèmes de commande du bouclier antimissile.  Une cyberguerre inquiètera l’Occident. Ils ont peur avant tout du cyberterrorisme. Si la Russie décide de développer ce potentiel cela provoquera une réaction très négative.  L’Occident utilisera toutes ses ressources pour nous neutraliser. Deuxièmement, il s’agit des missiles Iskander qui peuvent être déployées à Kaliningrad et qu’on déploie actuellement dans la région de Krasnodar.»

Infographie: Bouclier antimissile européen: la position russe

La fin des négociations

«Ces missiles n’inquiètent pas du tout les Américains ils ne peuvent pas les atteindre. Alors que nos voisins, la Pologne, avec laquelle nous rétablissons avec peine les relations, la Roumanie, la Bulgarie et même la Turquie peuvent être mécontents. Et probablement les milieux politiques dans ces pays, intéressés à envenimer les relations avec la Russie pour augmenter leur prestige et le poids de l’OTAN seront très contents.»

La déclaration de Medvedev sur le renoncement possible à des négociations supplémentaires dans le domaine de l'armements et du contrôle des armements est un avertissement majeur de la Russie. Il s’agit non seulement de la sortie du traité START mais aussi du refus de participer aux futures négociations.

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