Plus de 20 navires de guerre, des navires de ravitaillement et des aéronefs prendront part à ces exercices militaires. Les marins des deux pays parleront en russe entre eux.
Les marins russes et chinois ont déjà une riche expérience pour assurer la sécurité de la navigation dans le golfe d'Aden. Cela signifie que ces manœuvres permettront aux forces armées des deux pays de montrer surtout leur habileté. Cela concerne principalement leur expérience du convoi et de libération des navires attaqués par les pirates. En langage militaire, le but de ces manœuvres – c’est l'interopérabilité des deux marines, résume le chef adjoint du Centre pour les problèmes stratégiques de l’Asie et de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) Anatoly Klimenko.
« Tout le monde sait bien que la mer Jaune, la mer de Chine méridionale, et toute la partie sud de l'océan Indien sont des zones où les pirates sont actifs. C’est l’une des raisons principales de la nécessité de l’interaction des deux marines. Et si vous regardez un peu plus largement - il y a aussi l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont la Russie et la Chine, ainsi que d'autres participants, sont des partenaires stratégiques. La charte de l'OCS met comme l'un des objectifs principaux la lutte contre le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme ».
Les exercices conjoints sont généralement organisés par des pays qui ont développé des relations amicales. Mais il convient de garder à l'esprit que la Russie n'est pas un allié militaire de la Chine, précise le rédacteur en chef du magazine Natsionalnaïa oborona (Défense nationale) Igor Korotchenko.
« Et la Chine ne se considère pas comme un allié militaire de la Russie. Par conséquent, on n’évoque pas la possibilité que nos forces armées pourraient participer ensemble dans des opérations de combat. Mais dans le cadre des relations de partenariat, nous voulons tous la paix et la stabilité de nos frontières. Les exercices communs et des consultations militaires ont par conséquent un effet positif sur la dynamique des relations entre Moscou et Pékin ».
Le détachement russe est dirigé par le vaisseau amiral de la Flotte du Pacifique, le croiseur lance-missiles Variag. Son équipement comprend un système d’attaque par missiles multi-cibles qui permet de frapper des cibles à la surface de l’eau et au sol à une grande distance. L'arsenal du croiseur compte également des installations réactives de lacement des bombes, des tubes lance-torpilles, et plusieurs armes à feu de différents calibres et profil. Le détachement russe compte en tout 3 grands navires anti-sous-marins, un pétrolier et deux remorqueurs.
Le plan des manœuvres prévoit toute une grande variété de scénarios pour les actions conjointes des deux flottes. Les navires de Russie et de Chine effectueront des opérations de ravitaillement en mer, organiseront ensemble le forçage d’une zone dangereuse, et frapperont les cibles aériennes et maritimes avec des armes diverses, effectuant ensemble des opérations de recherche pour sauver et aider un navire en détresse. À la fin de toutes les phases de ces exercices baptisées « Coopération de la marine 2012 », les marins russes et chinois organiseront ensemble une parade militaire spectaculaire en mer Jaune.
