Un Tigre pour les troupes aéroportées russes (médias)

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Un véhicule de débarquement Tigre - Sputnik Afrique
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Les troupes aéroportées russes (VDV) veulent commander à l'usine d'Arzamas une famille de véhicules de débarquement à roues de la gamme des 4x4 militaires Tigre, écrit vendredi le quotidien Izvestia.

Les troupes aéroportées russes (VDV) veulent commander à l'usine d'Arzamas une famille de véhicules de débarquement à roues de la gamme des 4x4 militaires Tigre, écrit vendredi le quotidien russe Izvestia.

Cette question devrait être discutée le 1er mars à Pskov avec le président Vladimir Poutine, selon une source.

Ce contact chez VDV indique que les véhicules seront utilisés pour le transport de troupes, la mise en place des communications et le combat. Pour cette dernière mission, ils seront équipés de mitrailleuses, de mortiers et de missiles.

"Nous disposons déjà d'une plateforme de débarquement à chenilles – le BMD-4 (véhicule de combat d'infanterie). Nous avons aujourd’hui besoin d'un véhicule à roues et nous avons pensé au Tigre. Contrairement au Lynx italien Iveco-LMV, le Tigre est un véhicule amphibie", explique la source des VDV.

Avant d'intégrer les troupes aéroportées, le Tigre devra passer une série d'essais de débarquement. Pour cela, le programme d'essai du Tigre sera changé avant l’été avec l'approbation du gouvernement russe. Une source de la commission militaire du gouvernement a déclaré que cette question serait évoquée lors d'une prochaine réunion de la commission.

Par ailleurs, ce cycle d'essais doit inclure plusieurs lancements depuis un Il-76.

"Il faut déterminer si le Tigre résistera à un atterrissage sur la plateforme P-7, ce qu'il restera de lui et comment corriger les problèmes éventuels. Après deux ou trois lancements, si tout se passe bien, on pourra le mettre en service. Tout notre matériel doit être projetable - les VDV ne peuvent pas être dotées d’engins qui ne peuvent pas être débarqués", note la source.

Il était prévu de concevoir une version du Tigre pouvant être projetée avec un équipage. Hormis la plateforme P-7, un nouveau système de parachutage sera utilisé pour débarquer le Tigre, qu'il est prévu de développer spécialement pour ce véhicule.

"En principe, les troupes aéroportées peuvent faire débarquer n'importe quel engin. Il faut pour cela connaître son centre de gravité afin d'équilibrer le parachute et ses gabarits. A l'époque soviétique on débarquait tout – les camions GAZ-66, les minibus RAF et les 4x4 UAZ", rappelle-t-il.

Un représentant de l'usine d'Arzamas a déclaré que même dans sa version de base, le Tigre pouvait être débarqué, sachant que les surcharges en vol n'affecteraient pas les capacités opérationnelles du véhicule.

"Les sollicitations et les vibrations, pendant les trajets sur route, sont bien supérieures à un vol et un atterrissage. Après tout, il descend sur une plateforme, freiné par des charges explosives juste avant l'atterrissage. S'il fallait faire débarquer des véhicules avec l'équipage, nous serions prêts à équiper le Tigre de sièges spéciaux comme ceux des vaisseaux spatiaux. Le BMD est doté de sièges de ce genre, et le Tigre a même davantage de place", explique-t-il.

L'expert militaire indépendant Viatcheslav Tselouïko note que le matériel de débarquement est rarement utilisé dans les conflits modernes, étant principalement destiné à prendre des aérodromes.

"La mission primaire des unités d'avant-garde est de capturer un aérodrome. On peut y faire débarquer n'importe quel matériel – des Tigres, des chars. Les BMD conviennent mieux pour ce type de mission car ils sont mieux protégés et disposent d'un puissant canon, de missiles antichars et de mitrailleuses. Les Tigres sont pratiquement inutiles dans ce genre de situations. Ils peuvent servir là où il serait nécessaire de parcourir plusieurs centaines de kilomètres après le débarquement – par exemple pour des opérations spéciales", précise Viatcheslav Tselouïko.

Le Tigre russe, qui s'était incliné il y a un an lors de l'appel d'offres du ministère de la Défense face à l'italien Iveco-LMV Lynx, a soudainement acquis un avantage après la démission d'Anatoli Serdioukov de son poste de ministre. Le vice-premier ministre Dmitri Rogozine a promis d'acheter le Tigre pour se rendre au travail et le commandant des VDV Anatoli Chamanov a annoncé que les troupes aéroportées achèteront le Tigre au lieu du Lynx.

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