Les problèmes de pilotage des drones

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Les problèmes d’utilisation des drones (petits avions sans pilote) à des fins militaires, où la primauté revient incontestablement au principal partenaire d’outre-océan pour l’OTAN, continuent d’alimenter de vives discussions parmi les experts, les hommes politiques et les juristes européens. A présent, à en juger d’après les informations des médias, encore un aspect inattendu apparaît. Comme le constate le rapport analytique publié ces jours-ci par l’Institut américain Brookings, l’Armée de l’Air des Etats-Unis éprouve un manque d’opérateurs des drones de combat. Les causes sont différentes, mais ce fait indique une tendance importante.

« Les 1300 opérateurs de drones qu’ils ont ne suffisent plus aux Américains », remarque Handelsblatt allemand. « Ces drones, figurent en première position d’entre les méthodes de guerre anti-terrorisme, menée par M. Obama, - écrit le quotidien suisse 20 Minuten. – Ils aident à éliminer de présumés terroristes à travers le monde. Et voilà que les Etats-Unis rencontrent une difficulté – un déficit d’opérateurs pour ces machines infernales ». Le journal suisse attribue ce manque de militaires, spécialement formés pour tuer à des milliers de kilomètres avec un simple manche à balai (joystick) ceux qui semblent suspects aux fonctionnaires du Pentagone, à l’emploi sans cesse croissant de ces tueurs taciturnes.

Or le problème d’engagement des exécutants de sentences de mort par contumace contre de présumés terroristes a aussi des causes plus terre à terre. Comme l’indique le rapport de l’Institut Brookings, les opérateurs de drones de combat ont moins de chances de faire carrière en comparaisons des pilotes de guerre « traditionnels ». En même temps ils doivent satisfaire aux critères plus durs.

En Allemagne, par exemple, est toujours vif le souvenir du scandale récent au sujet de la dite « affaire des drones », lorsqu’un demi-milliard d’e a été en fait perdu suite à un contrat mal réfléchi portant sur l’achat des drones de combat américains. Dmitri Danilov, en charge de la section de la sécurité européenne à l’Institut russe de l’Europe, attire l’attention à un aspect à son avis très important.

Pourquoi fait-on tant de bruit à ce propos ? Parce qu’il y a une concurrence très serrée dans cette sphère. On ne construit pas tellement de petits avions sans pilote, et leurs caractéristiques techniques sont absolument différentes. En son temps sur le marché des armements on faisait une grande publicité à un drone allemand. Et maintenant tous profitent des problèmes apparus, pour évincer l’Allemagne de ce marché.

Cet aspect a été de même évoqué dans sa récente interview à la radio par la candidate n° 1 aux prochaines élections au Bundestag de la RFA du parti Union-90/Verts, Katrin Göring-Eckardt.

Le contribuable paye, et il doit payer toujours. Alors que le consortium-fabricant se trouve à l’écart. Et on a l’impression que notre ministère de la Défense conclue des contrats exclusivement dans l’intérêt des industriels.

On peut dire que le pilotage au sol des drones de combat peut être aussi politique. Et pour celui-ci le personnel ne manque pas.

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