La France propose à l’Inde le canon automoteur Caesar (camion équipé d’un système d’artillerie) de 155 mm. L’obusier russe a le même calibre. Avec une longueur de canon comparable, l’automoteur d’artillerie russe pourrait garantir une distance de tir semblable. Le Msta est développé partir d’ensembles, notamment le châssis du char T-90. Viktor Mourakhovski, rédacteur en chef du journal Arsenal Otetchestva(Arsenal de la patrie), fait remarquer que c’est très important.
« Ce char fait partie de l’armement de l’armée indienne et est utilisé avec succès dans différentes conditions, dont dans le désert du Thar, où les paramètres de chaleur et de poussière dépassent l’entendement. Il ne fait aucun doute que l’obusier russe sera également utilisé avec succès sur le territoire de l’Inde. »
La vitesse maximale du Caesar est quelque peu supérieure à celle du Msta, parce que le canon automoteur français est installé sur un train à roues. Cependant, la capacité de franchissement de ce mécanisme est inférieure à celle du Msta, qui a un châssis à chenilles. Le fait que l’obusier russe est un véhicule blindé qui peut manœuvrer sous le feu ennemi est également un avantage. Son taux de protection est fortement supérieur, et il n’est possible de le détruire que par un impact d’obus direct.
Le Caesar, sur ses roues, n’est pas protégé contre des éclats d’obus de gros ou moyen calibres ou contre les bombes. Ce n’est pas pour rien que l’artillerie de gros calibre moderne est considérée comme l’arme universelle. Et le Msta et le Caesar peuvent utiliser des munitions de haute précision, des projectiles d’artillerie à correction. L’obus d’artillerie russe de 155 mm Krasnopol ajuste sa cible en fonction d’un rayon laser. Un tel projectile peut détruire une cible isolée, comme une Jeep de terroristes ou un dépôt d’armes. En même temps, grâce à son importante cadence de tir et sa grande portée, ce canon automoteur peut tirer sur des cibles importantes, comme un groupe de troupes ou un ensemble d’équipements. Dernièrement, l’Inde améliore activement le niveau d’équipement de l’armée de terre avec différents types d’armes d’artillerie longue portée. Pour Viktor Mourakhovski, ce n’est pas un hasard.
« Il faut regarder les voisins de l’Inde. D’un côté, il y a la Chine, dont le rythme de développement des forces armées est aujourd’hui le plus élevé au monde. De l’autre, il y a le Pakistan, qui achète des armes en grande quantité. Donc, l’Inde est entourée de régions qui pourraient être une source de menace militaire si la situation devenait critique. »
La volonté de l’Inde de renforcer son armée est donc tout à fait compréhensible. D’ailleurs, l’Inde tient clairement à diversifier ses pays fournisseurs d’armes. En plus de travailler avec la France, elle coopère avec des entreprises américaines et avec Israël, qui a également fait son entrée sur le marché indien, un des plus attrayants et des plus importants. De nombreuses puissances sont en lice et l’Inde a le droit de choisir la meilleure variante. Les propositions russes sont souvent les plus attractives concernant le rapport qualité/prix. Cela explique probablement l’intérêt des militaires indiens pour les blindés, l’artillerie, automotrice ou non, et l’aviation de combat russes. T
