"Je pense qu’il serait inacceptable que la France ne livre pas les Mistral. J’ai moi-même, en tant que ministre de l’Industrie entre 2008-2010, participé à la conclusion du contrat sur les navires de guerre de type Mistral", a déclaré l'homme politique lors d'un point de presse consacré à l'arrivée du train rénové Moscou-Nice.
Et de rappeler que la Russie avait choisi la France et avait ainsi sauvé une centaine d'emplois à un moment où la crise économique et industrielle n'était pas des moindres. "Je suis en désaccord avec l’attitude du gouvernement français", a ajouté M.Estrosi.
Le contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de guerre de classe Mistral a été signé entre la Russie et la France en 2011. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu cet automne, mais elle a été suspendue par le président français François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
Moscou envisage de réclamer à la France une indemnité pour le non-respect du contrat.