Le nouveau porte-avions US obsolète avant même d’avoir vu le jour?

© REUTERS / U.S. NavyLe porte-avions américain Theodore Roosevelt (CVN 71) dans le golfe Persique en avril 2015
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Les missiles conçus par la Russie et la Chine pour détruire les porte-avions réduisent à néant tous les avantages du nouveau bâtiment américain qui a déjà coûté à Washington 15 milliards de dollars (13,3 milliards d’euros).

Le porte-avions le plus sophistiqué de la Marine américaine, l’USS Gerald Ford, risque fort de ne jamais devenir le symbole de la puissance navale américaine, car il pourrait s’avérer obsolète avant même d'avoir été construit, affirme Harry Kazianis, chercheur au Center for the National Interest, dans les pages du magazine The National Interest.

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Etats-Unis: construction du porte-avions le plus cher de l'histoire
"Les pays possédant des technologies de pointe, surtout les grandes puissances comme la Chine et la Russie (que le Pentagone considère comme le futur défi majeur pour ses forces armées) développent des systèmes de missiles de grande portée capables de frapper massivement depuis plusieurs points. Si elle est utilisée par un équipage expérimenté et combinée avec des moyens de détection de cibles en haute mer, une arme de ce genre est en mesure de transformer les super-porte-avions en un tombeau pour 2.000 marins américains, qui plus est d’une valeur de plusieurs milliards de dollars", écrit Harry Kazianis.

Le magazine cite à cette occasion l'avis de l'analyste militaire Jerry Hendrix, selon lequel la Russie et la Chine disposeraient de missiles capables de détruire les porte-avions à une distance de 1.500 kilomètres du littoral.

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Les USA attendent le dévoilement du "tueur de porte-avions" chinois
"L'US Navy a pris la décision interne de limiter le rayon d'action des avions embarqués à 800 kilomètres. Si nous voulons attaquer l'ennemi avec ces avions, les forces navales devront déployer ces navires dans la zone couverte par les missiles «tueurs de porte-avions». Cette solution constitue un danger physique pour le navire et son équipage", souligne M. Hendrix.

"Si nous ne dotons pas l'arme américaine la plus onéreuse de systèmes permettant de frapper à grande distance, le porte-avions rejoindra les navires du passé en qualité de musée flottant plus vite que nous ne le souhaitons", conclut Harry Kazianis.

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