L'Autorité norvégienne de sécurité nationale (NSM) a publié une carte numérique indiquant les emplacements exacts des installations des forces armées, y compris les antennes sensibles et les installations secrètes.
Alors que l'idée de cette divulgation était de mettre en évidence les zones où la navigation par drone était interdite, elle a déclenché des protestations de la part de certains experts, qui ont suggéré que cette décision compromettait la sécurité nationale de la Norvège.
«Même une recherche rapide permet de retrouver des objets choisis. Cela est désastreux quand il s'agit de la sécurité opérationnelle. Je ne peux presque pas croire qu'ils l'aient vraiment fait», a déclaré le commandant Svein Jarle Jacobsen, cité par le portail Aldri Mer.
«Je pense que c'est très problématique et que cette carte n'aurait jamais dû être publiée», a déclaré Stale Ulriksen, chercheur à l'Académie maritime norvégienne, sur la radio nationale NRK.
Ulriksen a expliqué que la carte contenait de nombreuses informations sensibles, ce qui permettrait d'épargner beaucoup de travail aux services de renseignement étrangers. En faisant simplement un zoom avant et en le comparant avec des photos aériennes du lieu, on peut obtenir beaucoup d'informations utiles, a-t-il souligné.
«Cela donne aux gens l'occasion de se rendre dans ces régions et d'en apprendre davantage sur elles. Ils seront probablement également examinés par des satellites», a déclaré à la NRK l'ancien chef du service de renseignement E14, Ola Kaldager.
«Notre carte montre environ 250 points rouges aujourd'hui, mais ils ne disent rien sur ce qui est exactement là et à quoi ces installations sont utilisées», a-t-il ajouté.
Skaarnes a suggéré que beaucoup de choses avaient changé depuis la Guerre froide, quand une installation militaire avait des raisons d'être tenue secrète.
«Nier son existence serait très difficile aujourd'hui, car les images satellite sont si facilement disponibles», a souligné M.Skaarnes.