La Russie est prête à vendre des S-400 à l’Iran dès le 18 octobre, en dépit des menaces de sanctions US

© Sputnik . Vitali Ankov / Accéder à la base multimédiaUn système de défense antiaérienne S-400
Un système de défense antiaérienne S-400 - Sputnik Afrique
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Après l’expiration de l’embargo imposé par l’Onu sur les ventes d'armes à l’Iran, la Russie est prête à étudier les propositions de Téhéran quant à l’achat d’armes, notamment de systèmes de défense antiaérienne S-400 sans se soucier des sanctions américaines, indique au quotidien Resalat l’ambassade russe à Téhéran.

Moscou n’aura «aucun problème» à vendre à Téhéran des systèmes de défense antiaérienne S-400 à partir du 18 octobre, date de l’expiration de l’embargo imposé par l’Onu sur les ventes d'armes à la République islamique, a déclaré Levan Dzhagarian, ambassadeur russe à Téhéran, dans une interview accordée le 4 octobre au quotidien iranien Resalat.

«Comme vous le savez, des S-300 [systèmes de missiles antiaériens, ndlr] ont été livrés [en Iran, ndlr]. La Russie n'a aucun problème avec la fourniture de S-400, et ce n'était pas un problème dès le début», a-t-il indiqué au quotidien.

Le diplomate note que Moscou n'a pas peur des menaces de Washington:

«Si l'Iran a certaines propositions pour l'achat d'armes russes, elles peuvent être soigneusement étudiées après le 18 octobre».

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Bien que le Conseil de sécurité de l'Onu n'ait pas soutenu à la mi-août le projet de résolution américain concernant la prolongation de l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, l'administration Trump a menacé de punir tout pays violant les sanctions internationales que Washington estime être en vigueur.

Dans le cadre de leur projet les États-Unis ont exigé que Téhéran suspende toute activité liée à l'enrichissement de l'uranium.

L'Organisation de l'énergie atomique d'Iran a quant à elle annoncé ses projets d'augmenter les capacités d'enrichissement jusqu'à 190.000 unités de travail de séparation (un indicateur du fonctionnement des centrifugeuses). Téhéran affirme que son intention ne dépasse pas le cadre de l'accord sur le nucléaire.

Plan d'action sur le nucléaire iranien

En juillet 2015, l'Iran et six médiateurs internationaux (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne) sont parvenus à un accord historique sur le règlement du problème du nucléaire iranien.

Les pourparlers qui avaient duré pendant plusieurs mois ont abouti à l'adoption d'un Plan global d'action conjoint dont l'exécution devait conduire à lever toutes les sanctions économiques et financières imposées à l'Iran par le Conseil de sécurité, les États-Unis et l'Union européenne.

En vertu de ce document, l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran devait être levé pendant cinq ans, mais les livraisons d'armes à Téhéran devaient avoir lieu avec l'approbation du Conseil de sécurité.

L'accord a duré moins de trois ans: en mai 2018, les États-Unis en sont sortis unilatéralement et ont annoncé le rétablissement des sanctions.

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