La Grèce semble préférer les frégates américaines aux françaises

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Malgré leurs intentions annoncées il y a un an, les autorités grecques auraient finalement pris la décision de ne pas acheter deux cyberfrégates de défense de d’intervention françaises, leur préférant quatre navires de Lockheed-Martin.

Alors qu’elles ont confirmé leur intention de se procurer 18 Rafale français pour renforcer leur aviation, les autorités grecques semblent s’orienter vers les États-Unis quand il s’agit de la modernisation de leur marine.

À en croire, le site eKathimerini, Athènes aurait finalement renoncé à l’idée d’acheter deux cyber-frégates de défense et d’intervention françaises (FDI) et veulent acheter quatre frégates de Lockheed-Martin.

Le site parle ainsi de l’achat de «quatre frégates Multi-Mission Surface Combatant (MMSC), [de] la mise à niveau de quatre frégates de type MEKO et de navires de solution intermédiaire».

Le contrat qui s’élève, selon BFM TV, à 4,4 milliards de dollars, soit 3,90 milliards d’euros, prévoit que trois de ces navires américains seront construits sur des chantiers navals grecs sous contrôle américain.

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Quant à ce qui a poussé Athènes à préférer les navires de Lockheed-Martin aux FDI françaises, le média évoque une raison stratégique, notamment l’équipement des frégates américaines par de missiles de croisière navals d'une portée de plus de 1.000 km à Mach 0,80 et capables d’effectuer des frappes terrestres.

Cependant, la chaîne de télévision cite un expert militaire grec qui estime que «les navires du MMSC n'ont pas leur place dans la Marine», «sapent et hypothèquent la Marine et la puissance navale nationale».

L’expert parle également des «problèmes techniques que les Américains admettent eux-mêmes, avec une superstructure en aluminium qui est un matériau très problématique».

BFM TV rappelle que le contrat des FDI était établi à 2,8 milliards d'euros avec un ensemble complet d'armes et un support technique.

Des intentions initiales

En octobre 2019, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait annoncé avoir signé avec son homologue grec, Nikolaos Panagiotopoulos, une lettre d’intention portant sur le projet d’acquisition par la Grèce de deux frégates de défense et d’intervention. Mi-juillet, La Tribune, en se référant à ses sources, a écrit qu’Athènes ne souhaitait plus signer le contrat en question.

Par la suite, mi-septembre, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a précisé que son pays allait se procurer 18 chasseurs de fabrication française Rafale ainsi que quatre frégates et quatre hélicoptères. L’homme politique n’a pas alors livré de détails sur le pays producteur des frégates.

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