Obama, débiteur insolvable

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L'enfer est pavé de bonnes intentions. Barack Obama en était plein, lui aussi, quand il a décidé de devenir président des Etats-Unis. Dans son programme électoral, il avait promis d'améliorer significativement les relations russo-américaines, très détériorées par l'administration républicaine Bush-Cheney.

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Barack Obama en était plein, lui aussi, quand il a décidé de devenir président des Etats-Unis. Dans son programme électoral, il avait promis d'améliorer significativement les relations russo-américaines, très détériorées par l'administration républicaine Bush-Cheney.

Obama et Joe Biden, devenu vice-président, sont à l'origine de la notion de "redémarrage" dans les relations entre les USA et la Russie. Mais Hillary Clinton, qui briguera certainement la succession d'Obama à la prochaine présidentielle, s'est trompée de bouton: elle a appuyé sur "surcharge", au lieu de "redémarrage". C'est aujourd'hui un symbole sinistre.

Mais ni surcharge ni redémarrage n'ont eu lieu. Aujourd'hui, alors que le second mandat présidentiel de Barack Obama touche à sa fin, les relations russo-américaines sont probablement au plus bas depuis des décennies.

Pourquoi les bonnes intentions d'Obama (à supposer qu'elles aient été sincères) n'ont pas pu se réaliser?

Pour répondre à cette question, reportons-nous aux propos de Dwight Eisenhower, président américain et héros de la Seconde Guerre mondiale, prononcés en 1961 quand il quittait la Maison blanche dans son discours d'adieu. "Le complexe militaro-industriel est la conjonction d’un immense establishment militaire et d’une vaste industrie de l’armement, qui est une nouveauté dans l’histoire de l’Amérique. L'influence économique, politique et même spirituelle d'une telle conjonction se ressent dans chaque ville, dans chaque Etat, dans chaque département du gouvernement fédéral. Nous devons nous prémunir contre son influence illégitime", avait déclaré Eisenhower.

Les années qui ont suivi ont montré que les mises en garde de ce général et président expérimenté n'avaient pas été entendues. Le complexe militaro-industriel s'est transformé en principale force déterminant aujourd'hui la politique aussi bien nationale qu'étrangère de l'Amérique.

La promesse solennelle du président Obama de réduire considérablement les programmes militaires et la course aux armements, insurmontable pour l'économie américaine, s'est retrouvée dans les grandes archives des paroles non tenues par Washington après la forte opposition du congrès américain, contrôlé par les protégés des groupes militaro-industriels. Le résultat est éloquent: les dépenses militaires des USA dépassent aujourd'hui celles de tous les autres pays du monde réunis. Pour le justifier il fallait inventer un ennemi: c'est la Russie qui s'est vu attribuer ce rôle. Alors inutile de parler de redémarrage, de bonnes intentions et d'engagements tenus.

Combien d'argent, sur l'immense dette publique américaine de 17 000 milliards de dollars, se trouve aujourd'hui sur les comptes de quelques centaines de propriétaires des groupes militaro-industriels en Amérique? C'est l'un des secrets les mieux gardés du monde. Mais ces gens-là ne sont certainement pas débiteurs. Alors que le 44e président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Hussein Obama, si. Il est même insolvable.

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