Trois facteurs objectifs incitent principalement la Russie à intensifier sa coopération économique avec les autres pays de la CEI, a-t-il dit.
Premièrement, les producteurs russes ont besoin d'un marché capacitaire, pratiquement garanti et relativement peu exigeant pour écouler leurs produits non compétitifs à ce jour sur le marché mondial.
Deuxièmement, les anciennes républiques soviétiques, tout particulièrement le Kazakhstan, l'Ukraine et l'Ouzbékistan, possèdent d'importantes ressources de matières premières rares, à savoir de métaux non ferreux, manganèse, titane, chrome, plomb, phosphore, uranium, baryum, bismuth, strontium, sans lesquels l'industrie moderne est impossible, a indiqué le professeur.
Et enfin la coopération avec les autres pays de la Communauté est nécessaire pour le transport des produits russes destinés à des tiers pays. Selon Viatcheslav Vachanov, jusqu'à deux tiers du trafic maritime national se font maintenant par des ports non russes.
D'autre part, l'appartenance à la CEI a permis à la Russie de stabiliser la situation politique sur l'ensemble du territoire de l'ex-URSS, d'assurer une protection relative des intérêts des populations russophones et de conserver 60 à 65% des liens industriels et coopératifs, ainsi que des emplois pour 26 à 30 millions de Russie, a souligné l'économiste.
Grâce aux rapports étroits avec les autres pays de la CEI, la Russie a sauvegardé une partie considérable du potentiel de production de son complexe militaro-industriel, de l'avis de Viatcheslav Vachanov.