Selon le ministère, le niveau général du chômage en 2002 s'est réduit, se ramenant à 6,1% de la population économiquement active contre 8,6% en début d'année.
Le chômage en Russie est "stagnant" : après avoir perdu l'emploi les gens mettent en moyenne neuf mois pour en trouver un autre.
De l'avis des experts ministériels, deux tendances viendront déterminer le marché du travail en Russie dans les années à venir.
Premièrement, avant 2004, on verra augmenter les effectifs des économiquement actifs ; au-delà de 2005, la part de la population apte au travail se réduira progressivement.
Deuxièmement, l'efficacité de l'économie russe ne cessera de s'améliorer, ce qui se répercutera avant tout sur la progression de la productivité et conduira à de nouvelles pressions sur le marché du travail. Dans l'hypothèse d'une progression du PIB de 17,3% dans les trois ans à venir, le nombre total de chômeurs peut constituer 6 millions de personnes, soit 8,3% de la population active.
Si le PIB croissait de 21%, on compterait 5,8 millions de chômeurs (8,1%). Le chômage officiel devrait alors augmenter de façon insignifiante, à 1,5 million de personnes.
La sidérurgie est un des secteurs dont les travailleurs risquent le plus de grossir l'armée des chômeurs : suite à des projets de modernisation, il faudra s'y attendre au licenciement de près de 150 000 ouvriers.
