Les tentatives de porter atteinte sous différents prétextes aux intérêts des producteurs des pays de la CEI sont inadmissibles et il faut leur faire face, a-t-il déclaré mardi dans une interview à RIA Novosti.
Agissant isolément, les pays de la CEI ne représentent pas une force puissante sur ce terrain, a-t-il estimé.
"Si nous voulons rendre notre coopération fructueuse, il faut préparer un ordre du jour qui toucherait effectivement de près les principaux intérêts de l'Azerbaïdjan, de la Russie et des autres pays de la Communauté dans les relations avec les structures européennes", a souligné Dmitri Rogozine. "Souvent, nos collègues européens pensent que les Azerbaïdjanais, les Ukrainiens, les Russes sont des peuples nomades de l'Est sauvage, sans histoire. Mais notre histoire est plus ancienne que celle de la plupart des pays européens" a dit le député.
Il existe pourtant des choses que nous devons apprendre ensemble, "il existe des conventions, des projets de loi auxquels nous devons adhérer et que nous devons intégrer dans notre législation intérieure", a-t-il affirmé.
Ce sujet a été également abordé mardi au cours de la rencontre de Rogozine avec le président azerbaïdjanais Guéidar Aliev. Le député russe a insisté sur l'importance d'une analyse des changements subis et du développement futur des différentes organisations européennes, dont l'Union européenne. Pour l'avenir des pays de la CEI, il importe beaucoup, à son avis, d'évaluer sans retard le facteur consolidation de l'Union européenne.
Faute de quoi, les pays de la CEI seront confrontés à des problèmes comme les enquêtes antidumping contre leurs producteurs et les prix injustes du pétrole et du gaz, estime Dmitri Rogozine. La politique européenne de la diversification des importations promet également des difficultés aux pays de la CEI.
Le président azerbaïdjanais s'est rallié au point de vue du député russe en soulignant : "Il est nécessaire d'être prêt à tout tournant inattendu et de développer la coopération en l'orientant dans cette direction".