L'ADMINISTRATION IRAKIENNE D'APRES-GUERRE DEVRA ASSURER LA CONTINUITE DE LA REALISATION DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX

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PARIS. 28 mars. /De notre correspondant Andréi NIZAMOUTDINOV/. Quelle que soit l'administration irakienne après la guerre, elle devra respecter la continuité de la réalisation des engagements internationaux, a estimé dans une interview exclusive à RIA Novosti le vice-premier ministre et ministre des Finances Alexéi Koudrine.

"L'Irak est redevable de plus de huit milliards de dollars à la Russie", a-t-il rappelé. "Il n'a pas amorti cette dette à cause des sanctions. Nous voulons espérer que lorsque ces sanctions seront levées, les autorités irakiennes d'après-guerre respecteront les normes du droit international", a dit le vice-premier ministre russe. "La Russie qui est un créancier officiel de l'Irak a le droit d'insister sur l'ouverture de négociations pour amortir la dette et établir le calendrier des paiements", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui cette continuité est la question la plus importante pour nous", a dit Alexéi Koudrine.

Un autre problème important est le soutien à apporter aux sociétés russes ayant passé des contrats en Irak. "On ne peut pas tout laisser tomber et repartir à zéro dans l'après-guerre, il faut que nos sociétés soient autorisées à remplir les contacts conclus", a indiqué le vice-premier ministre.

En ce qui concerne le relèvement économique de l'Irak après la guerre, "il y a à ce jour plus de discours que de compréhension réelle du problème", a dit Alexéi Koudrine. Evoquant son expérience de participation aux conférences internationales sur le relèvement économique de la Yougoslavie et de l'Afghanistan, il a souligné que d'habitude le montant de fonds alloués par les pays donateurs à ces fins "n'est pas très important".

Le président Bush a déclaré au congrès des Etats-Unis que dans le cas de l'Irak il s'agirait d'une somme de 2 milliards de dollars. Même si l'on y ajoute les actifs irakiens gelés qui se montent à un peu plus de 1 milliard de dollars, il reste à savoir quel sera l'apport d'autres pays. "Tout porte à penser qu'il sera sensiblement moins important", a estimé Alexéi Koudrine. En d'autres termes, il s'agirait de sommes assez modestes pour que tout le monde exige sa part au partage.

Le vice-premier ministre a fait remarquer cependant que "les spécialistes russes seront nécessaires là où il s'agira d'éteindre les puits en flamme et de rétablir la production de pétrole". "Nous l'avons fait en Tchétchénie, en premier lieu par les soins de la société "Rosneft". Autant dire que nous avons de l'expérience dont nous pouvons faire part", a conclu Alexéi Koudrine.

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