Si, en établissant le projet de budget fédéral 2004, on ne réussit pas à contenir la progression des dépenses, il faudra "soit gaspiller la réserve financière, soit, si les prix du pétrole s'effondrent, s'attendre au risque de déficit budgétaire", a dit le vice-premier ministre. Le budget doit être équilibré, a-t-il souligné tout particulièrement.
Les propositions de baisse de la pression fiscale sur l'économie que le gouvernement se propose de débattre mercredi, "sont déjà suffisamment testées", a annoncé Alexeï Koudrine, rappelant que différents groupes de chefs d'entreprise et de députés voient différemment les priorités dans la baisse des impôts annoncée.
Les calculs effectués par le ministère des Finances, a dit Koudrine, montrent qu'une baisse de 2% du taux de TVA, l'accélération du remboursement de la TVA en immobilisations et l'annulation de l'impôt sur les ventes en 2004 assureront un effet positif maximal parallèlement à des pertes budgétaires minimales. Plus tard, on pourra procéder à la baisse de l'impôt social unique (ISU), a poursuivi Koudrine, soulignant tout particulièrement qu'il importait de faire coïncider la baisse de l'ISU avec une réforme des assurances sociales et médicales.
Toute décision irréfléchie et hâtive sur l'ISU risque de provoquer un déficit des budgets des fonds sociaux. De ce fait, avant de modifier les modalités de prélèvement de l'ISU, il convient d'être sûr de la dynamique économique positive et d'un taux rassurant de recouvrement des impôts, a encore indiqué le vice-premier ministre et ministre des Finances de Russie.