A Rome, la Russie voudrait obtenir des progrès dans la politique des visas

S'abonner
MOSCOU, 4 novembre (RIA-Novosti). Le prochain sommet Russie-UE du 6 novembre à Rome sera l'un des plus complexes dans les rapports entre la Russie et la grande Europe.

Selon une source haut placée du Kremlin, "ce sera un sommet difficile, car il portera non pas sur des problèmes abstraits, mais sur des questions concrètes qui concernent directement les intérêts des citoyens de la Russie et de l'UE". De plus, ce sera le dernier sommet avant l'élargissement de l'UE prévu dans six mois.

La simplification du régime des visas reste le problème principal pour la Russie. "Nous comprenons que le régime sans visas n'est pas pour demain, mais pour plus tard, car ni la Russie, ni l'Europe n'y sont prêtes, pour l'instant", a déclaré la source, en soulignant que "Moscou avait proposé il y a longtemps à l'UE de se cpnsacrer à cette tâche". "La suppression de l'obligation du visa est un objectif à long terme. Pour l'atteindre, nous devons tenir compte de toutes les exigences avancées par l'UE, et nous sommes prêts à travailler sérieusement ensemble en ce sens", a indiqué la source.

"L'Union européenne accepte, semble-t-il, cette manière de poser la question, mais nos partenaires ne font pas de propositions concrètes". Il existe pourtant un exemple positif: une entente est intervenue entre la Russie et l'Allemagne sur la simplification du régime des visas pour les étudiants, les scientifiques et les retraités. "Ce modèle pourrait être adopté à l'UE", a dit la source, en ajoutant qu'il est également nécessaire d'évoquer la réduction des prix des visas.

L'élargissement de l'UE, plus précisément ses conséquences économiques négatives pour la Russie, constituent un autre problème qui sera examiné au sommet de Rome.

"La Russie a proposé régulièrement d'élaborer un plan de compensation des pertes éventuelles que notre pays subirait à la suite de l'élargissement de l'UE", a fait remarquer la source. Il s'agit avant tout des accords économiques bilatéraux conclus avec les Etats qui deviendront dans six mois membres de l'UE. "Puisque ces accords doivent être dénoncés, les rapports économiques entre les nouveaux membres de l'UE et la Russie pourraient subir un grave préjudice", a souligné la source.

Il en est de même pour les quotas de fournitures de divers produits russes,dont l'acier et le bois, aux pays de l'UE. "Ces quotas n'augmentent pas proportionnellement à l'accroissement du nombre de pays membres de l'UE, ce qui ne peut pas ne pas nous inquiéter", a dit la source.

Le sujet de l'adhésion de la Russie à l'OMC sera abordé au sommet bien que "la condition posée par la Commission européenne concernant le libre accès au réseau de conduites russes ne soit pas examinée", a fait remarquer l'interlocuteur de RIA-Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала