"C'est une zone touristique, des gens viennent de Turquie et voient les restes d'une armée jadis puissante gésir près des blindés", a déclaré M.Saakachvili au cours d'une réunion extra muros du gouvernement à Batoumi.
Le chef de l'État géorgien a déjà chargé le ministre de la Défense Guéorgui Baramidzé d'en informer la partie russe.
"Le ministère russe de la Défense nous a cédé plusieurs ouvrages de manière civilisée et nous souhaitons qu'on nous transmette aussi le polygone de Gonio", a dit le président.
Le polygone de tir ne sera pas remis au ministère géorgien de la Défense, mais rendu à la population adjare. Des sites touristiques seront construits dans cet endroit, selon M.Saakachvili.
En 2001, la Russie a retiré ses bases militaires de Goudaouta (Abkhazie) et de Vaziani (non loin de Tbilissi) en vertu d'une décision du sommet de l'OSCE d'Istanbul. La 12e base de Batoumi et la 62e base d'Akhaltsikhe sont les dernières bases russes en Géorgie.
Moscou et Tbilissi mènent des consultations régulières sur la date et le mécanisme de retrait des bases. Tbilissi insiste pour que les bases soient retirées en trois ans, Moscou estime que le processus durera au moins 11 ans.
Comme le champ de tir de Gonio fait partie de la 12e base russe, il ne peut être remis à la Géorgie qu'après le retrait de la base conformément aux normes juridiques.