Mikhaïl Fradkov invite le gouvernement à étudier les instruments de l'économie du marché

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MOSCOU, 22 septembre - RIA Novosti. Le premier ministre russe Mikhaïl Fradkov propose de consacrer une séance du cabinet aux instruments de l'économie du marché.

"Nous devons nous occuper aujourd'hui des instruments de l'économie du marché", a-t-il dit avant de proposer de tenir une réunion à part pour se pencher sur le perfectionnement de la législation sur ce plan.

"Aujourd'hui ces questions sont étudiées en petit comité, mais elles le devraient à un large niveau", a fait remarquer le chef du cabinet.

Dans un discours à cette même séance du cabinet, le ministre du développement économique et du commerce Guerman Gref a attiré l'attention de l'audience sur la nature spéculative des opérations se déroulant sur le marché des valeurs russe.

"Quand on dit capitalisation du marché, on entend par cela 10 à 15 compagnies russes qui sont omniprésentes sur tout le marché. C'est de la spéculation qui n'a rien à voir avec le développement économique", a-t-il dit.

En outre, le marché intérieur comptait 5 ou 6 émetteurs au cours de l'année écoulée, et c'est une catastrophe pour le commerce russe, a ajouté le ministre avant d'inviter le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour renverser la situation. Une initiative que le premier ministre a appuyée.

Sur le plan de l'infrastructure, le marché financier russe est très en retard par rapport aux places commerciales du monde, a pour sa part estimé le chef du Service fédéral des marchés financiers (FSFR), Oleg Viouguine.

Le système des règlements et celui du recensement des droits de propriété sont à un niveau très bas en Russie, a-t-il indiqué.

Toutes les transactions sur les places russes sont des opérations au comptant, celles-ci n'étant qu'à 20% dans le monde, a constaté Oleg Viouguine.

Vu l'état actuel de notre marché financier, il apparaît plus confortable de commercer à la Bourse de Londres que sur la place russe, a-t-il dit.

Par son rythme de développement le marché russe est en retard sur les marchés mondiaux, alors que les titres russes constituent 50% du chiffre d'affaire de la Bourse de Londres, a encore noté le chef du FSFR en proposant comme solution aux sociétés de gestion d'acheter des titres russes à l'étranger.

"L'une des issues est d'aller là-bas pour acheter des actions russes. Ce sont des investissements dans l'économie russe, nos actions sont les seules qui se vendent sur les autres places", a dit Oleg Viouguine. Et de constater une forte hausse des titres russes sur des places boursières étrangères.

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