"Nous devons nous occuper aujourd'hui des instruments de l'économie du marché", a-t-il dit avant de proposer de tenir une réunion à part pour se pencher sur le perfectionnement de la législation sur ce plan.
"Aujourd'hui ces questions sont étudiées en petit comité, mais elles le devraient à un large niveau", a fait remarquer le chef du cabinet.
Dans un discours à cette même séance du cabinet, le ministre du développement économique et du commerce Guerman Gref a attiré l'attention de l'audience sur la nature spéculative des opérations se déroulant sur le marché des valeurs russe.
"Quand on dit capitalisation du marché, on entend par cela 10 à 15 compagnies russes qui sont omniprésentes sur tout le marché. C'est de la spéculation qui n'a rien à voir avec le développement économique", a-t-il dit.
En outre, le marché intérieur comptait 5 ou 6 émetteurs au cours de l'année écoulée, et c'est une catastrophe pour le commerce russe, a ajouté le ministre avant d'inviter le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour renverser la situation. Une initiative que le premier ministre a appuyée.
Sur le plan de l'infrastructure, le marché financier russe est très en retard par rapport aux places commerciales du monde, a pour sa part estimé le chef du Service fédéral des marchés financiers (FSFR), Oleg Viouguine.
Le système des règlements et celui du recensement des droits de propriété sont à un niveau très bas en Russie, a-t-il indiqué.
Toutes les transactions sur les places russes sont des opérations au comptant, celles-ci n'étant qu'à 20% dans le monde, a constaté Oleg Viouguine.
Vu l'état actuel de notre marché financier, il apparaît plus confortable de commercer à la Bourse de Londres que sur la place russe, a-t-il dit.
Par son rythme de développement le marché russe est en retard sur les marchés mondiaux, alors que les titres russes constituent 50% du chiffre d'affaire de la Bourse de Londres, a encore noté le chef du FSFR en proposant comme solution aux sociétés de gestion d'acheter des titres russes à l'étranger.
"L'une des issues est d'aller là-bas pour acheter des actions russes. Ce sont des investissements dans l'économie russe, nos actions sont les seules qui se vendent sur les autres places", a dit Oleg Viouguine. Et de constater une forte hausse des titres russes sur des places boursières étrangères.