L'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie prévoit des restrictions en matière d'exportations pétrolières

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MOSCOU, 9 novembre - RIA Novosti. Le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie - Youri Chafranik - prévoit des restrictions en matière d'exportations pétrolières russes.

"Nous avons pratiquement atteint le maximum dans la production. Somme toute, la croissance y est encore possible à condition, évidemment, que la conjoncture des prix soit favorable. Quoi qu'il en soit, la production touche d'ores et déjà à sa limite", a notamment déclaré Youri Chafranik, en intervenant lors d'une conférence de presse à Moscou. Cela dit, il a précisé que ladite réduction des exportations de pétrole pourrait commencer déjà dans deux ans.

Commentant une nouvelle rédaction de la loi "Sur le sous-sol", document que l'on est en train d'élaborer à l'heure actuelle, Youri Chafranik a noté que l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie intervenait invariablement pour une exploitation de plus en plus efficace des gisements de pétrole et de gaz.

"Dès que la licence est délivrée, le principal est d'exploiter efficacement le sous-sol, a-t-il fait remarquer. Et c'est justement là que nous avons aujourd'hui des pertes considérables. J'ai bien l'impression que même dans cette nouvelle rédaction de la loi, nous n'embrassons pas, non plus, l'ensemble du problème, en tant que tel".

En outre, Youri Chafranik a estimé que la Russie se devait tout simplement d'accroître sa présence sur le marché énergétique de la Libye.

"La Libye s'est ouverte désormais, et nous devons y faire preuve d'énergie et de dynamisme nécessaires. Nous avons bien l'intention d'y être présents", a souligné le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie.

Et d'ajouter que la Russie est présente sur les marchés énergétiques libyen et algérien sous forme notamment de cinq projets plutôt modestes dont deux sont d'ores et déjà signés. Quoi qu'il en soit, a précisé Youri Chafranik, les projets en question ne sont pas liés à la production depétrole.

"Or, le progrès y est tout à fait évident, et nous voudrions que Gazprom vienne, lui aussi, sur ce marché très prometteur", a poursuivi le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie.

Selon ce dernier, le chef du géant gazier russe a d'ores et déjà pris connaissance des possibilités pour pouvoir travailler en Libye et en Algérie.

Comme l'a fait savoir Youri Chafranik, dans deux mois à peu près, une délégation russe doit se rendre en Libye, et cette délégation sera composée de membres de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie, d'hommes d'affaires et de fonctionnaires des ministères sectoriels.

Le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie explique la hausse des prix du pétrole et de ses produits sur le marché intérieur russe par une monopolisation par trop excessive de ces secteurs par de grosses entreprises du pays.

"S'il n'y a pas de petites et moyennes entreprises (PME) dans ce secteur, cela ne manquera certes pas de se répercuter et se répercute déjà sur les prix", a indiqué Youri Chafranik, en intervenant au cours de cette même conférence de presse dans la capitale russe.

D'après lui, les prix du pétrole et des produits pétroliers sur le marché intérieur russe dépassent à ce jour de deux fois leur coût effectif.

"Le marché en la personne du consommateur russe l'accepte toujours. Pourquoi donc ne pas élever les prix encore et encore?", a continué le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie. A son avis, pour que cette situation change enfin, il faut lutter contre une monopolisation excessive du secteur en question et encourager par tous les moyens l'engagement des petites et moyennes entreprises dans le raffinage du pétrole.

"De simples interdictions n'y suffiront certes pas. Nous y avons besoin de toute une structure, et plus précisément d'une loi quelconque qui notifie explicitement que 30% du raffinage du pétrole doivent revenir à de petites et moyennes entreprises", est persuadé Youri Chafranik.

Cela dit, le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz de Russie a appris que, sur le marché de la production de pétrole, la part des PME ne constituait à présent qu'un peu plus de 5%, alors que dans le raffinage du pétrole, les petites et moyennes entreprises étaient même tout à fait absentes.

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