Gazprom "adoptera" Rosneft à la fin de l'année en cours au plus tard

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MOSCOU, 15 novembre - RIA-Novosti. Le Service fédéral anti-monopole n'a toujours pas reçu la requête de Gazprom sur l'acquisition de la société publique pétrolière Rosneft.

"Je n'en suis pas au courant", a indiqué lundi le directeur adjoint du Service, Anatoli Golomolzine.

Il a toutefois précisé que, pour réaliser cette transaction, il faudra disposer d'une autorisation des organes anti-monopole.

"Il s'agit d'une transaction qui, quant à l'ampleur des actifs engagés, tombe sous le coup des articles appropriés de la loi sur la concurrence et les restrictions antitrust sur les marchés des marchandises", a expliqué le responsable.

Il a précisé que cette transaction est régie par la loi sur la concurrence aussi bien du point de vue des normes actuelles qui exigent que le Service vérifie les marchés avec des actifs de 200 000 roubles au moins (1 dollar vaut 28,67 roubles) que du point de vue des normes de la nouvelle rédaction de la loi - celle-ci n'est pas encore adoptée par la Douma - sur les transactions avec des actifs de 3 milliards de roubles au moins.

Dans le même temps, le représentant du Service fédéral anti-monopole estime que la fusion du plus grand holding gazier avec Rosneft ne se répercutera pas sur la "concentration économique" sur le marché pétrolier. Il a rappelé que la fusion projetée entre Yukos et Sibneft, encore plus significative sur ce plan, avait été approuvée par le Service (ce marché avait été de fait dénoncé par la suite).

Antérieurement, le président de Gazprom, Alexeï Miller, annonçait qu'avant la fin de l'année Rosneft deviendrait filiale de Gazprom et qu'elle serait dirigée par le président actuel de Rosneft, Sergueï Bogdantchikov.

La nouvelle filiale de Gazprom s'appellera Gazpromneft et, lors de sa création, les actifs de Rosneft seront intégrés dans les actifs de Gazprom dans l'industrie pétrolière.

La fusion des sociétés Gazprom et Rosneft permettra de régler une série de problèmes à la fois, dont une meilleure compétitivité de la société unifiée sur les marchés internationaux, estime le premier ministre russe Mikhaïl Fradkov. "La création d'une telle compagnie est un objectif multiforme. On réglera les problèmes de la libéralisation du marché des actions de Gazprom, ce dont on a beaucoup parlé. C'est aussi la formation d'un bloc des actions appartenant à l'Etat et la transformation de Gazprom en une structure transparente. C'est aussi la réunification des actifs de sociétés pétrolières et gazières dans le but d'en relever l'efficacité sur les marchés internationaux", a encore indiqué le premier ministre russe.

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