Anatoli Perminov : la Russie éprouve des difficultés dans le financement de son système de navigation spatial GLONASS

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MOSCOU, 15 novembre - RIA-Novosti. La Russie éprouve des difficultés dans le financement de son programme de création du système de navigation par satellites GLONASS, a annoncé lors d'un point de presse lundi le directeur de l'Agence spatiale de Russie (Roskosmos), Anatoli Perminov.

"Nous nous heurtons à de nombreuses difficultés dans le financement du programme GLONASS qui est d'une grande importance pour nous. Nous avons actuellement 11 appareils sur orbite mais il nous en faut 18 pour couvrir la totalité du territoire russe et 24 pour la totalité du globe terrestre", a-t-il indiqué.

Mais ce n'est que vers 2007 que la Russie saura disposer d'un nombre minimum nécessaire de satellites pour ce système, a-t-il indiqué.

"Pour 2005, il nous faut à titre de supplément près de 800 millions de roubles pour pouvoir disposer de 18 appareils. Malheureusement, nous avons rencontré un manque de compréhension au ministère des Finances et, avant la fin de l'année en cours, le système GLONASS n'augmentera que de trois appareils", a conclu le directeur de Roskosmos.

Actuellement, la Russie ne dispose plus de satellites pour sondage à distance de la Terre, a dit Anatoli Perminov, "alors que notre partenaire, l'Inde, en a six". Les responsables de l'Agence se réuniront en décembre pour débattre de cette question spécialement, a indiqué le directeur.

Anatoli Perminov n'a pas voulu nier la situation alarmante qui s'est aussi créée dans le domaine du lancement des satellites météorologiques russes. Donnant son avis sur les affirmations des spécialistes du Service fédéral à l'Hydrométéorologie, selon lesquelles la Russie n'utiliserait désormais que les informations fournies par des satellites météos étrangers, Anatoli Perminov a dit : "Pas entièrement, mais cette remarque est assez juste et la situation sera corrigée en 2005-2006".

Quant au niveau de financement des activités spatiales, la Russie, qui se situe entre le Brésil et l'Inde, "occupe la troisième ligne d'en bas, alors que nous arrivons en deuxième position dans le monde quant aux lancements".

Le problème, a-t-il dit, est réglé grâce à l'enthousiasme, traditionnel pour la sphère spatiale, et grâce aussi à l'intensité du travail, aux ressources humaines et au matériel.

"Mais cela ne peut durer à l'infini : le salaire moyen dans les entreprises spatiales diffère fortement de la rémunération dans le secteur énergétique et l'industrie dans son ensemble. Or aucun problème spatial dans aucun pays du monde n'a jamais été réglé sans financement budgétaire", a souligné le directeur de l'Agence spatiale de Russie.

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