La part du capital privé dans la sphère des services communaux en Russie est beaucoup trop faible

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MOSCOU, 17 novembre - RIA Novosti. La part du capital privé dans la sphère des services communaux et des logements en Russie représente à l'heure actuelle seulement 17%, dont 1% pour le capital étranger, a déclaré mercredi le directeur de l'Agence fédérale pour le bâtiment et les services communaux, Vladimir Avertchenko, au congrès de l'Union des villes du Cercle polaire et du Grand-Nord.

"Aujourd'hui, la part du capital privé dans le secteur des services communaux et des logements n'est que de 17%, ce qui est très peu", a constaté le directeur de l'agence. Selon lui, le monopole dans cette sphère est toujours détenu par les entreprises municipales et régionales qui se distinguent par leur gestion inefficace et l'absence de transparence dans leur activité.

V.Avertchenko estime que la création de la société "Systèmes communaux de Russie" (RKS) est en quelque sorte le "fruit du hasard".

Par ailleurs, le responsable est convaincu que la sphère des services communaux et des logements commence à devenir attrayante pour le capital privé. L'année dernière, le chiffre d'affaires dans ce secteur a été de 30 milliards de dollars.

"C'est un des secteurs d'investissements les plus importants et les plus prometteurs de Russie. Il regroupe quelque 62 000 entreprises et emploie plus de 4 millions de personnes", a noté V.Avertchenko. Les bénéfices des entreprises de la sphère des services communaux et des logements se sont montés en 2003 à 805 milliards de roubles (1 dollar équivaut à 28,67 dollars).

Ce secteur est très rentable, a précisé V.Avertchenko. A titre d'exemple, le chauffage d'un mètre carré de surface de logement en Russie pendant un an requiert une dépense de 80 litres de combustible, contre 3 litres en Allemagne et 14 litres en Suède. Si, à Moscou même, il serait possible de diminuer de 10 fois la consommation de gaz, dans l'ensemble du pays on ne pourrait réduire que de 4 fois les dépenses de chauffage, a dit V.Avertchenko.

En outre, le directeur de l'Agence s'est dit convaincu que seuls les efforts conjugués de la population, des autorités et du business permettront de moderniser la sphère des services communaux et des logements.

V.Avertchenko a souligné que les couches les plus solvables de la population doivent payer le prix fort en matière de prestation de services communaux. Mais il convient toutefois de ne pas dépasser les limites du raisonnable.

"Il n'est pas question de tondre la laine sur le dos des consommateurs", a dit V.Avertchenko. Un coût trop élevé des services communaux pourrait rendre la population insolvable.

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