Ainsi, Mark Jarvis, partenaire exécutif en charge des marchés de la Communauté des Etats indépendants de Ernst&Young, a annoncé que les clients de la compagnie sont toujours intéressés à acquérir des actifs en Russie. "Nous constatons un intérêt élevé de nos clients pour les investissements en Russie", a-t-il dit. "Mais, à dire vrai, un "deuxième Yukos" serait un mauvais événement pour le développement de la Russie", a estimé l'expert.
Christopher Greenville, analyste chef du Groupe financier unifié, est solidaire de cette opinion. L'expert a proposé d'entériner dans le Code des impôts le principe de la prescription des infractions fiscales, "afin d'épargner aux investisseurs le risque de voir se répéter de pareils scandales ".
Pourtant, a-t-il dit, les investisseurs trouvent moins important le dénouement de l'affaire Yukos ou la répétition de cas analogues. Les investisseurs étrangers sont préoccupés par la stabilité macro-économique en Russie, dont une inflation jugulée, la hausse de la production et des exportations de pétrole, l'accroissement prioritaire des investissements et l'engagement de nouvelles ressources en main d'oeuvre.
De l'avis des experts du Groupe financier unifié, pour atteindre l'objectif consistant à atteindre un doublement du PIB et une croissance annuelle de 8%, il faut que les investissements dans l'économie russe augmentent à un rythme annuel de 18% au moins, contre 12-13% aujourd'hui. Pour l'année en cours, les experts du Groupe prédisent un accroissement de 13% mais, l'an prochain, cet indice, selon eux, doit tomber à 11,5%. Christopher Greenville a noté que "l'affaire Yukos ne contribue pas à redresser la situation".