La situation en Ukraine risque d'exercer une influence négative sur les relations russo-ukrainiennes ?

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MOSCOU, 24 novembre - RIA Novosti. Le ministre russe des Finances, Alexéi Koudrine, n'exclut pas que la situation actuelle en Ukraine puisse avoir un impact négatif sur les relations russo-ukrainiennes mais il espère cependant que l'affaire n'ira pas aussi loin.

"Je voudrais espérer qu'aucune atteinte ne sera portée en ces jours difficiles à nos contrats et arrangements intervenus ou passés avec des entreprises ukrainiennes", a-t-il déclaré ce mercredi aux journalistes, avant d'ajouter cependant que si la situation s'aggravait, cela pourrait se répercuter certainement sur les relations parce qu'elles dépendent à bien des égards de la stabilité politique.

Prenant la parole à la séance plénière de la Douma à l'occasion de la troisième lecture du projet de budget fédéral 2005, Alexéi Koudrine a déclaré aussi que la Russie poursuivrait l'année prochaine son effort de régularisation de la dette commerciale de l'ex-URSS. "Une partie de cette dette est déjà régularisée et éteinte, une autre partie est en cours d'apurement", a rappelé le ministre en commentant la proposition des députés de radier cette rubrique du projet de budget. "C'est la dette de l'URSS et nous avons l'obligation de régler. Nous ne pouvons pas faire autrement", a-t-il dit. Le ministre a rappelé que des dépenses ad hoc étaient prévues dans tous les budgets fédéraux antérieurs. Il a fait remarquer qu'ayant soutenu la décision du Club de Paris d'annuler 80% de la dette irakienne, la Russie comptait sur la compréhension des autres pays membres du Club en matière de régularisation de ses propres dettes. "Si nous nous comportons de façon civilisée comme créancier du Club de Paris, nous pouvons compter sur la compréhension en ce qui concerne nos propres dettes", a-t-il dit. Alexéi Koudrine avait déclaré précédemment que la Russie avait l'intention d'ouvrir des négociations avec le Club de Paris sur la conversion de sa dette en valeurs mobilières négociables. Le ministre des Finances avait rappelé qu'aux négociations sur l'annulation de 80% de la dette irakienne "la Russie a fait preuve de fermeté jusqu'au tout dernier moment". Lors de la prise de la décision, en tant que membre du Club de Paris, elle a évalué en premier lieu la solvabilité du pays et la possibilité d'assurer la stabilité dans cette région. "Nous voulons que la décision soit productive, qu'elle soit utile au rétablissement de la solvabilité et de la stabilité dans la région", a dit Alexéi Koudrine.

La Russie compte aussi sur la reconduction des contrats des entreprises russes en Irak et sur leur participation à la mise en valeur de gisements irakiens, a fait remarquer le ministre des Finances.

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