Les chefs d'entreprise russes : vers une nouvelle responsabilité sociale

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MOSCOU, 30 novembre - RIA-Novosti. La responsabilité sociale des milieux d'affaires doit devenir un partenariat social entre les entreprises, le pouvoir et la société dans son ensemble, a déclaré le président du Conseil de coordination des organisations d'entrepreneurs de Russie, Alexandre Chokhine.

"Chaque partie à ce processus assume sa part de responsabilité et le résultat positif ne sera garanti que lorsque chaque partie remplira ses obligations avec efficacité", a indiqué Alexandre Chokhine prenant la parole au Congrès international "L'Etat et les entreprises: un partenariat socialement responsable".

Selon lui, le pouvoir doit apporter sa contribution à ce partenariat, en créant des conditions propices à la libre entreprise. Il s'agit notamment d'abaisser les barrières administratives, de déréglementer l'économie et de perfectionner le système fiscal, a-t-il précisé.

Mais jusqu'ici la charge administrative et fiscale pesant sur les entrepreneurs ne cesse d'augmenter comme augmente aussi l'arbitraire des fonctionnaires, a indiqué le représentant de la communauté des affaires. "Selon les estimations les plus modérées, les entreprises dépensent jusqu'à 10% de leurs revenus pour surmonter les barrières administratives non désignées directement par la loi", a-t-il dit.

S'agissant de la responsabilité sociale des entreprises, Alexandre Chokhine a noté qu'il faut distinguer "la responsabilité sociale classique" de la charité. "La création d'emplois, la garantie des salaires dignes et des conditions de travail propices, dont la sauvegarde de l'environnement, tel est l'objectif principal de la responsabilité sociale du milieu d'affaires .

Quant à la charité et à la participation du milieu d'affaires au développement de la médecine et d'autres programmes sociaux de l'Etat, elles représentent, selon lui, un supplément de responsabilité sociale, a-t-il souligné.

Le président de l'organisation d'entrepreneurs Russie-Affaires, Boris Titov,a lui aussi appelé dans son intervention à distinguer la responsabilité sociale du business et les activités philanthropiques. "La responsabilité sociale n'est pas une responsabilité pour des oeuvres de charité", a dit Boris Titov.

"La charité est une responsabilité civile, une responsabilité de citoyen. C'est, plutôt, un besoin spirituel", a-t-il précisé.

Boris Titov a aussi souligné que le secteur privé a à jouer son rôle à lui. "Il crée la plus value, les biens matériels pour soi et pour l'ensemble de la société", a-t-il indiqué.

Andreï Boussyguine, chef adjoint de la Direction de politique intérieure à l'Administration présidentielle, a lui aussi insisté sur la nécessité de créer des conditions propices aux affaires. "Si quelque chose ne satisfait pas le monde des affaires, ce dernier se retire silencieusement dans l'ombre, avec toutes les conséquences encore plus nocives que cela implique pour l'Etat", a-t-il indiqué.

Le représentant de l'Administration présidentielle a aussi salué le fait que l'entreprenariat devient un élément de plus en plus visible de la société civile, souhaitant mener un dialogue avec la société et le pouvoir. Pourtant, "nous avons besoin non pas d'un simple dialogue mais du règlement en commun de problèmes cruciaux", a-t-il noté.

Saluant la création par la communauté d'affaires du Comité national pour la responsabilité sociale, Andreï Boussyguine a souligné que les chefs d'entreprise auront à y mener "un travail quotidien et exténuant".

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